REPORTAGE

A Muret, des collégiens découvrent l’envers du décor du cinéma

Publié le 10 mai 2021
Temps de lecture : 2 min
Collège au cinéma Muret
© Alis Mirebeau
L'atelier a permis d'intéresser les jeunes à des oeuvres auxquelles ils ne seraient pas forcément sensibles.

Dans le cadre du dispositif "Collège au cinéma", des élèves de 5e du collège Louisa Paulin, à Muret, ont participé à un atelier sur les bruitages. Une porte d'entrée ludique vers le monde du cinéma.

Saviez-vous qu’en secouant une paire de gants en cuir, on pouvait imiter le bruit d'un vol d’oiseaux ? Qu’en frottant une bouillotte remplie d’eau sur un mur, on entend un pneu qui dérape ? Des trucs et astuces, Julie Cail en connaît un rayon. Cette experte en bruitage pour le cinéma en a dévoilé quelques-uns lors d’un atelier proposé à des élèves de 5e du collège Louisa Paulin, à Muret. 

« Le bruitage est une porte d’entrée ludique vers le monde du cinéma, ça permet d’intéresser les jeunes à des œuvres auxquelles ils ne seraient pas forcément sensibles, comme Mon oncle de Jacques Tati », explique l’intervenante de l’association La Trame. C’est justement l’objectif du parcours d’éducation à l’image « Collège au cinéma » mis en place par le Département en partenariat avec le Centre national du cinéma, la DRAC Occitanie, l’Éducation nationale et Cinéfol 31.

Éveiller la curiosité artistique

Bien que le dispositif ait dû s’adapter aux conditions sanitaires, les salles de cinéma ayant dû fermer leurs portes, plus de 2 300 collégiens haut-garonnais sont inscrits cette année à ce parcours. Grâce à l'atelier bruitage, Amel, 13 ans, aura envie de « tendre davantage l'oreille » la prochaine fois qu'elle verra un film. « Je ne pensais pas qu’on pouvait faire de la pluie juste avec nos doigts ! », dit-elle après avoir imité un orage sur un film d’animation en tapant des mains sur ses genoux. Pour sa professeure de français, c’est l’occasion de « sortir du contexte scolaire classique ». « Ce parcours clef en main me donne l’occasion d’éveiller l’esprit critique et la curiosité de mes élèves, atteste Solène Payet. C’est très enrichissant. »