Fabian Ordoñez :«Avec mes fils j’ai réalisé tous mes rêves»

Publié le 19 juin 2020
Temps de lecture : 4 min
Fabian Ordoñez sera en live depuis le Pavillon République pour un concert diffusé sur les réseaux sociaux dimanche à 19h30
© Bobby
Fabian Ordoñez sera en live depuis le Pavillon République pour un concert diffusé sur les réseaux sociaux dimanche à 19h30

Il avait fait bouger les Haut-Garonnais en clôture du festival 31 notes d’été en 2018. Il revient au Conseil départemental pour la fête de la musique dans un contexte de crise sanitaire un peu particulier. Fabian Ordoñez sera dimanche 21 juin au pavillon République pour un concert retransmis en direct sur facebook et Youtube.

Rencontre avec Fabian Ordoñez

Pour ceux qui ne vous connaissent pas, la musique c’est une histoire de famille ?

Pas du tout, je suis le premier artiste de la famille ! J’ai toujours rêvé de faire ça, pas seulement d’être musicien mais d’être sur scène devant un public. J’ai commencé à chanter à l’âge de 8 ans ! Il faut dire qu’en Argentine d’où je viens, la musique est très présente : il n’y a pas un repas de famille qui se termine sans musique.

Vous en avez finalement fait votre métier très tôt ?

Oui, il n’y a jamais eu d’autre option ! J’ai commencé dans un groupe folklorique à 14 ans, puis dans un groupe de danse. C’est à 18 ans que je quitte l’Argentine pour intégrer un groupe européen. J’ai eu l’occasion de voir du pays, puis finalement c’est à Toulouse que j’ai posé mes valises en 1986. Je suis littéralement tombé amoureux de cette ville.

Vous êtes venus en 2018 jouer dans le cadre du festival 31 notes d’été, alors que vous fêtiez vos 40 ans de carrière, que s’est-il passé pour vous depuis ?

On venait de sortir le titre « papa » avec mes garçons (Bigflo et Oli), ça a changé ma vie ! Ma carrière a pris un nouveau virage. Après 40 ans je signe un album, grâce à cette chanson qui a eu plus de 35 millions de vues. Avec mes fils j’ai réalisé tous mes rêves. J’ai fait tout ce dont on peut rêver en tant qu’artiste. C’est une période formidable et puis cet album est très personnel, c’est un aboutissement.

Comment votre musique est-elle accueillie en Haute-Garonne ?

Très bien, les Haut-Garonnais sont chaleureux et d’une générosité incroyable : je me dis que c’est ici que mes fils ont pris ce trait de personnalité ! Juste avant le confinement j’ai rempli la Halle aux grains, c’était la soirée de mes rêves : chanter chez moi, entouré de ceux que j’aime, cela restera un souvenir exceptionnel.

Justement en tant qu’artiste comment avez-vous vécu le confinement ?

Ça a été une période enrichissante, je n’ai jamais autant joué et chanté de ma vie ! J’ai donné rdv à mon public tous les soirs pour une chanson, c’était une expérience étrange mais enrichissante. 

Quels sont vos projets pour la suite ?

La tournée de promo de l’album devait commencer au moment du confinement, on est donc en train de recaler toutes les dates françaises. Il y a aussi un très beau projet de tournée en Amérique Latine qui me tient beaucoup à cœur. En attendant je vais prendre des vacances !

Revivez le live du dimanche 21 juin 2020

FABIAN ORDOÑEZ

Latino

Fabian Ordoñez, émigré Argentin du début des années 80, musicien et père des rappeurs toulousains Bigflo et Oli, présentera les morceaux de El Padre sorti en octobre 2019, composé de chansons aux origines latinos (salsa, cumbia ou tcha-tcha-tcha) aux rythmes chauds et endiablés de son pays natal et de reprises de standards de la scène française signées Jacques Brel, Claude Nougaro…

À 19 ans, Fabian quitte l’Argentine et se retrouve en Europe. Vienne, Budapest, Düsseldorf, Paris, il finira par poser ses valises sur les bords de Garonne.

Chanteur hors-pair, danseur élégant et racé, son répertoire convoque les sons et rythmes latino-américains mais aussi nord-africains, français. Avec son groupe, le bien-nommé Salsa Caliente, il partage chaque soir sa passion d’une musique vraie, honnête et sincère. Ils sont une dizaine à enflammer la scène : que des pointures. Le groupe change souvent de nom, pour arriver à « Fabian y su salsa », qui enregistre à l’automne 2014 « Sin Fronteras », un album où se côtoient des standards, deux compositions chaloupées de Fabian (« Cangrejo » et « No La Cambio Por Na ») et des reprises magnifiques de Nougaro (« Ô Toulouse »), Gershwin (« Summertime ») ou Bécaud (« Je t’appartiens »).

Janvier 2019. Poussé par ses deux garçons, Fabian Ordoñez a enregistré quelques chansons : « Quizás, Quizás, Quizás », mythique boléro cubain créé par Osvaldo Farrés en 1947 et immortalisé par Nat King Cole, Doris Day et tant d’autres ; « La Javanaise », bijou gainsbourien auquel il donne une sensualité folle... Et puis « Hermano », une composition originale dédiée à son frère, dans laquelle il se met à nu et raconte à sa manière, faite de pudeur et de tendresse, ses années de jeunesse. Le temps a passé, mais la voix, le talent, la passion sont intacts. Avec son projet « El Padre » Fabian Ordoñez revient jouer dans la cour des grands.

Fabian Ordonez (chant) / Alejandro Riquelme (guitare) / Carlos Betancourt (contrebasse) / Miguel Fernandez Ortega (percussions) / Alix Guerry (clarinette)