À l’occasion de la réouverture du musée, le Conseil départemental organise des journées inaugurales du 26 février au 1er mars, notamment en présence de l’ancienne déportée des camps d’Auschwitz, Ginette Kolinka. Vendredi 28 février, plusieurs classes de collégiens ont notamment pu assister à une rencontre avec cette dernière, qui a pu relater son histoire et répondre aux nombreuses questions des jeunes présents. "La place des témoins a un poids plus important pour les élèves que ce qu'ils apprennent en classe, explique François Caubère, professeur d'histoire au lycée Léonard de Vinci, à Tournefeuille. Nous avons étudié la Shoah en cours avant la conférence de ce jour puis nous prendrons le temps de faire un retour d'expériences avec les élèves. En général ils sont marqués par les détails de la vie quotidienne dans les camps : la honte, la nudité, la vie amoureuse, etc. tout ce qui sort finalement de la mécanique froide du cours." Sylvain est en 3ème, il sort de la conférence un peu abasourdi et explique a quel point "il est marquant d'entendre quelqu'un raconter ces choses. Ce n'est pas comme de lire un témoignage..." Il apprécie surtout "d'avoir eu la possibilité de poser des questions, d'échanger avec Ginette Kolinka, ses réponses vont clairement rester imprimées dans ma mémoire". Ginette Kolinka terminera sa conférence en demandant à sa jeune audience de rejeter la haine et de faire preuve de tolérance, deux clefs pour que de tels événements en se reproduisent jamais : "Vous avez écouté mon témoignage, vous êtes désormais des passeurs de mémoire, à vous de transmettre pour que cela ne tombe pas dans l'oubli".