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Les oeuvres du peintre Lucien Vieillard à Laréole

Publié le 30 mai 2022
Temps de lecture : 3 min
Détail d'une oeuvre de Lucien Vieillard
© Alexandre Ollier
Détail d'une oeuvre de Lucien Vieillard
03 juin > 25 septembre

En 2018, le célèbre peintre naïf toulousain Lucien Vieillard a fait don d'une cinquantaine d'oeuvres au Conseil départemental. Elles sont visibles le temps de la saison estivale, du 3 juin au 25 septembre, au château de Laréole, dans une salle entièrement dédiée.

Le Château de Laréole ouvre pour cette nouvelle saison estivale, du 3 juin au 25 septembre. L'occasion de découvrir ou re-découvrir les oeuvres de Lucien Vieillard, disparu en novembre 2021.

De l'administration à la peinture

Lucien Vieillarda été une grande figure de la Résistance en Haute-Garonne et un peintre reconnu.

Décédé à l'âge de 97 ans, il pouvait se réjouir d’avoir eu deux vies complètement différentes, certains diront même antinomiques…

La première l’avait conduit à mener une sérieuse carrière administrative, entre le sud-ouest de la France et la Bretagne, où il avait été huissier de justice, avant de devenir chef du contentieux puis directeur d’une caisse de retraite.

La seconde lui avait permis d’embrasser une carrière d’artiste accompli, dont le talent est aujourd’hui reconnu dans le monde entier.

Un artiste autodidacte

« Petit, j’aimais bien peindre, mais je n’ai jamais eu l’idée de faire les Beaux-Arts », témoignait ce peintre natif de Toulouse, dont les seuls enseignements venaient de ses cours de dessin au lycée Fermat. Lucien Vieillard a tout appris dans les livres d’art ou les musées. Il s’est inspiré notamment du courant impressionniste, Maurice Utrillo et Vincent van Gogh en tête, avant de trouver, à son tour, son propre style. Il a commencé la peinture à l’huile à la fin des années 60, alors qu'il était en week-end chez ses beaux-parents dans l’Aude. D’abord pour passer le temps, à partir de vieilles cartes postales, puis comme activité principale une fois à la retraite.


Une peinture instinctive

Sa rencontre avec le critique d’art Anatole Jakovsky avait donné un tournant à sa carrière, ce dernier le considérant comme l’un des deux ou trois meilleurs peintres « naïfs » contemporains. Il exposa notamment à la galerie Antoinette, à Paris, dès le début des années 70, avant de s’exporter principalement en Europe, mais aussi aux États-Unis, au Venezuela ou encore au Japon. Depuis son atelier situé à Larra, au nord-ouest de Toulouse, il peignait comme il respirait, instinctivement. Méticuleux, il ne perdait aucun détail donnant à ses paysages comme ses tours Eiffel, par exemple, un incroyable réalisme, et « une patte » reconnaissable entre mille. « Au début, je ne peignais jamais de personnages : je les rayais inconsciemment de mes tableaux, car je rencontrais trop de gens plus ou moins agréables toute la semaine dans mon métier », s’amusait-t-il. Petit à petit, on voit des individus apparaître, notamment pour conduire les locomotives qu’il affectionnait particulièrement, donnant encore plus de vie à ses œuvres. Une cinquantaine d’entre elles sont désormais exposées dans une salle d’exposition dédiée du château de Laréole, témoignant de la diversité de son talent.

Détail d'une oeuvre de Lucien Vieillard (2)
Détail d'une oeuvre de Lucien Vieillard (2)

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