Autodidacte, Lucien Vieillard a tout appris dans les livres d’art ou les musées. Il s’inspire notamment du courant impressionniste, Maurice Utrillo et Vincent van Gogh en tête, avant de trouver, à son tour, son propre style. « J’ai commencé la peinture à l’huile à la fin des années 60, alors que j’étais en week-end chez mes beaux-parents dans l’Aude. D’abord pour passer le temps, à partir de vieilles cartes postales, c’est finalement devenu mon activité principale à la retraite. » Sa rencontre avec le critique d’art Anatole Jakovsky donne un tournant à sa carrière, ce dernier le considérant comme l’un des deux ou trois meilleurs peintres « naïfs » actuels. Il expose notamment à la galerie Antoinette, à Paris, dès le début des années 70, avant de s’exporter principalement en Europe, mais aussi aux États-Unis, au Venezuela ou encore au Japon. Depuis son atelier situé à Larra, au nord-ouest de Toulouse, il peint comme il respire, instinctivement. Méticuleux, il ne perd aucun détail donnant à ses paysages comme ses tours Eiffel, par exemple, un incroyable réalisme, et « une patte » reconnaissable entre mille. « Au début, je ne peignais jamais de personnages : je les rayais inconsciemment de mes tableaux, car je rencontrais trop de gens plus ou moins agréables toute la semaine dans mon métier », s’amuse-t-il. Petit à petit, on voit des individus apparaître, notamment pour conduire les locomotives qu’il affectionne particulièrement, donnant encore plus de vie à ses œuvres. 46 d’entre elles sont désormais exposées dans une salle d’exposition du château de Laréole. Pour découvrir la diversité de son talent.