1673 en Languedoc. Tandis qu’au Nord on construit Versailles, le creusement du Canal du Midi est à son mi-parcours. Riquet, riche « bourgeois-gentilhomme » désormais à la tête de la plus grosse entreprise du temps, attend le roi sur ses chantiers. C’est un tout autre visiteur qui frappera à sa porte : Colbert, le redoutable ministre de Louis XIV. L’affaire « Fouquet » est encore récente. L’ombre de la disgrâce planerait-elle sur le magnifique château de Bonrepos ? Au-dehors, les opposants au projet se déchaînent. La trahison du cartographe Andréossy, proche collaborateur de Riquet, vient ajouter un peu plus au chaos.
Entre Riquet et Colbert, l’affrontement est inéluctable. La découverte des chantiers, la majesté des ouvrages, la beauté de la nature, l’enthousiasme des hommes suffiront-ils à convaincre le ministre de sa bonne foi ? Seule la mer apportera une réponse…
Le ton du film Riquet, le songe de Naurouze est donné. Pierre-Paul Riquet, entrepreneur visionnaire, a imaginé et oeuvré pour la jonction de l'Atlantique et de la Méditerranée. Devenu le Canal du Midi depuis la Révolution, l’ouvrage est aujourd'hui classé au patrimoine mondial de l'Unesco. Le long-métrage, qui a nécessité deux années de travail, est réalisé par le cinéaste toulousain Jean Périssé, avec Bernard Le Coq dans le rôle principal et François Marthouret dans le rôle de Colbert. Dans ce film, dont la sortie est prévue en 2019, le château de Laréole est la résidence principale de Riquet, en lieu et place du château de Bonrepos-Riquet, en raison de leurs nombreuses ressemblances architecturales. Le Conseil départemental, outre la mise à disposition du lieu, soutient le projet à hauteur de 40 000 euros.
« J’ai toujours été attiré par le canal du Midi, explique Jean Périssé. Riquet est un héros mythique aux ambitions insatisfaites, dont l’histoire et la personnalité sont passionnantes. » Un travail de recherche documentaire lui a permis, accompagné de la scénariste Michèle Teysseyre, d’élaborer un scénario dévoilant les rapports qu’entretenaient Riquet et Colbert : « Ils jouaient littéralement au chat et à la souris ! Leurs relations n’étaient pas toujours harmonieuses et les tensions fréquentes », ajoute le réalisateur. Quant au lieu de tournage : « J’ai eu un vrai coup de coeur pour le château de Laréole, qui correspond parfaitement au bourgeois gentilhomme, avec ses quatre tours, ses douves et ses murs d’enceinte. Il représente la moitié du film ! »