Après quatre ans de mise en œuvre, la première promotion à avoir bénéficié de ce dispositif a passé le Brevet des collèges en juin 2021. Les résultats des 100 premiers élèves issus du quartier de la Reynerie sont nettement supérieurs à ceux de leurs aînés, autrefois scolarisés au collège Badiou :
→ 63 % des élèves ont obtenu leur Brevet là où la proportion n’était que de 50 % de réussite pour les élèves scolarisés à Badiou (+ 13 points). Pour ceux qui ont réussi l’examen, 54 % ont une moyenne supérieure à 10 (le major a obtenu la moyenne de 18,45).
→ 21 % ont eu entre 10 et 12 là où ils n’étaient que 11 % à Badiou (+ 10 points).
→ 33 % ont eu plus de 12 là où ils n’étaient que 4,6 % à Badiou (+ 28 points). Pour les élèves qui ont échoué, c’est souvent le contrôle continu qui les a pénalisés, puisque le niveau d’exigence et d’excellence des collèges d’accueil est plus important et diffère en fonction des établissements.
Le passage au lycée
94 % des élèves sont entrés au lycée et seuls 3 % redoublent (les 3 % restants ont choisi d’autres orientations) :
→ 52 % des élèves ont choisi d’entrer en seconde générale
→ 35 % ont choisi de s’orienter en seconde professionnelle en 1er vœu (et ont été acceptés grâce à leurs bons résultats)
→ Enfin 7 % ont choisi un CAP.
En accord avec l’Académie de Toulouse et la Région Occitanie, les élèves du programme mixité ont le choix entre intégrer le lycée de leur lieu de résid –ence (Rive Gauche) ou le lycée rattaché au secteur de leur collège d’accueil. 4 élèves sur 5 ont choisi d’entrer au lycée du secteur rattaché au collège d’accueil et 1 sur 5 a choisi d’entrer au lycée Rive Gauche du secteur historique.
L’évaluation d’un tel programme doit prendre en compte des facteurs multiples, et pas seulement les résultats scolaires. Les enjeux sociologiques (l’évolution des comportements et rapports sociaux entre les élèves, l’implication des familles, le travail des équipes pédagogiques…) font l’objet d’une étude menée par une chercheuse universitaire toulou–saine, en doctorat « Sciences de l’éducation et de la formation », engagée par le Conseil départemental sur un contrat de recherche pour une durée de 3 ans. Ce travail de recherche se fonde sur une méthode d’évaluation participative, à laquelle 60 personnes participent (panel représentatif de l’ensemble des parties prenantes : élèves, parents, enseignants, associations de quartier). Le rapport d’évaluation sera rendu en fin d’année 2021. D’ores et déjà, des tendances se dégagent :
• le sentiment d’appartenance aux établissements d’accueil
• le recours aux réseaux d’entraide entre élèves
• l’ autonomie des élèves dans les moyens de déplacement
• l’ouverture culturelle.