Initialement organisée en 2018 par le Mémorial de la Shoah à Paris, l’exposition « Beate et Serge Klarsfeld, les combats de la mémoire (1968-1978) » est présentée pendant six mois au musée départemental de la Résistance et de la Déportation à Toulouse. « Elle commémore un double anniversaire explique Olivier Lalieu qui assure son commissariat, celui de la gifle administrée en 1968 par Beate Klarsfeld au chancelier ouest-allemand Kurt Georg Kiesinger, ancien responsable dans l’appareil hitlérien, et la publication du Mémorial de la déportation des Juifs de France par Serge Klarsfeld en 1978. »
Hommage à l’action du couple qui s’est donné pour mission la traque des anciens nazis et a mené une action militante pour la reconnaissance de la Shoah, l’événement s’inscrit, au-delà, sur son parcours de vie : « Le propos est beaucoup plus large que celui de la décennie 1968-1978 poursuit Olivier Lalieu, puisque nous revenons sur leur cheminement et ceux de leurs familles pendant la guerre à leur rencontre au début de la décennie 1960 à Paris. Et après 1978, nous mettons en lumière un certain nombre d’événements majeurs comme le procès de Cologne au cours duquel les principaux responsables de la Solution finale accomplie en France ont été jugés par un tribunal allemand grâce au combat mené par Serge Klarsfled. Nous évoquons ensuite des aspects plus contemporains de leur engagement. »