Accès aux droits : le Département à la rencontre des Haut-Garonnais

Entre les étals des fromages et des pâtisseries orientales, un stand expérimental s’installe sur le très convivial marché d’Aspet. Du mobilier en carton, de la documentation, du thé, du café. « Nous sommes en phase de test, explique Juliette Larraga, 24 ans. Le guichet, c’est un prototype, c’est moi qui l’aie conçu, il a l’avantage d’être léger ». Cette diplômée en graphisme termine son master Design Innovation publique, en alternance au sein du Laboratoire d'Innovation de la collectivité, qui se situe au niveau de la Direction Conseil Innovation et Stratégie du Conseil Départemental. C’est aussi elle qui a conçu le guide d’informations.

Les effluves du café font leur effet. Un premier passant s’arrête, les échanges commencent. 

« Ce guide regroupe en un seul document tous les contacts utiles pour vos droits autour de chez vous. Vous connaissiez ces lieux, ces associations ? », questionne Juliette.

Elle est accompagnée de Lise Toutant, 31 ans, chargée de mission à la Direction de la Prévention et de la lutte contre les précarités au Conseil Départemental. « Le but, c’est d’aller vers le public, lui demander aussi ce qu’il pense de notre démarche et de notre outil d’information. On était au marché de Muret hier, on ira aussi sur le territoire de Cadours et de Villefranche-de-Lauragais ».

Juliette reste sur le stand, tandis que Lise, guide à la main, déambule sur le marché. On la retrouve discutant avec Benoît, 46 ans. C’est le maraîcher, il vend ses légumes issus de sa petite exploitation d’Arnaud-Guilhem.

« Je ne connaissais pas les Maisons France Service, ni la Maison des Proximités à Salies, pourtant c’est à côté de chez moi ». Benoît est au RSA : « Solidarité Paysan ? Oui je les connais, c’est le nouveau nom de l’Adad 31 (Association des Agriculteurs en difficulté de la Haute-Garonne, ndlr). Oui, il est utile ce guide ».

La matinée s’achève. Lise et Juliette démontent facilement leur stand : « Nous avons eu des échanges de qualité. Sur les petits marchés comme ici, les gens prennent le temps de discuter et de s’informer », constatent-elles.