La belle trajectoire d'Alizée Minard

D’origine landaise, Alizée s’inscrit dans son premier club d’athlétisme à Saint-Vincent-de-Tyrosse. « Mon père trouvait que j’avais une foulée à la « Marie-José Perec », s’amuse la jeune athlète. Au final, ce n’est pas vraiment ce qui me caractérise puisqu’aujourd’hui je fais du javelot, mais il a dû voir que ça me plaisait et que je sortais du lot ». Les premières années, elle touche un peu à tous les disciplines, courses, lancers et sauts. « J’ai commencé à pouvoir me spécialiser un peu vers 11/12 ans, à l’entrée au collège, et c’est au lycée que j’ai vraiment choisi la perche et le lancer de javelot, deux disciplines qui m’attiraient par leur aspect technique ». Elle cumule les 2 pendant environ 7 ans. Étudiante à Bordeaux, elle s’inscrit d’abord à Talence, avant de rejoindre la Haute-Garonne et le club d’athlétisme de Balma. « Je côtoyais les athlètes de Balma dans les compétitions interclubs, il y avait un bon esprit, et j'ai suivi des partenaires d'entraînement de mon ancien club de Talence ».

Alizée a donc attendu d’avoir 25 ans pour atteindre son objectif : sa première sélection nationale. Un âge qui peut sembler tardif pour certaines disciplines, mais pas pour le lancer de javelot. « Au javelot, on est mûrs plus tard, car on a besoin de gagner en force. C’est un sport très complet, très technique, il faut réussir à placer son corps parfaitement pour gagner de la vitesse et être explosif en même temps. Pour atteindre un mouvement quasi parfait, il faut associer une grosse préparation physique et un travail de prévention des blessures, car le lancer de javelot est assez traumatisant pour le corps ».

L’assiduité et la persévérance d’Alizée sont d’autant plus remarquables qu’elle poursuit ses études en master MEEF pour être professeur des écoles. Son rôle d’ambassadrice lui tient donc à cœur, puisqu’il lui permettra de rencontrer et partager sa passion avec les collégiens haut-garonnais. Si son emploi du temps de sportive de haut niveau le permet… « Cette année, les journées étaient vraiment très chargées. Mais j’ai demandé un emploi du temps aménagé en Master pour l’année prochaine. Avec plus de temps de récupération et d’entraînement, je gagnerai encore en efficacité. Je suis confiante et bien entourée, je vais encore progresser ». On le lui souhaite, puisque son prochain objectif est évidemment une sélection pour les JO de Paris 2024…