Dans une des salles de la MDS de La Faourette, c’est une bien curieuse installation qui vient d’être mise en place en cette après-midi d’avril. Sur une première table, des ossements de cheval, d’ours, de vache, de rêne et des photos de grottes ornées. Un peu plus loin, une gigantesque toile, et sur une seconde table, des pinceaux et de quoi peindre avec les mêmes matériaux naturels que ceux qu’utilisaient nos ancêtres : de l’argile, de l’ocre, de l’eau, du miel et même de la moelle. Plusieurs familles ont été conviées à la découverte des peintures rupestres. L’action est coordonnée par l’association Grottes&Archéologies. « Une de nos missions est de rendre la science accessible à tous et notamment aux publics qui en sont éloignés », résume Amandine Hamard, médiatrice de l’association.
Guidés par Louise, archéozoologue, les participants du jour, habitants du quartier, Hanifa et ses enfants Anis, Néhelle et Dhabia, ainsi que Kamel, venu seul, s’entraînent d’abord à associer les ossements aux animaux peints sur les grottes préhistoriques, de Lascaux à Tautavel en passant par Altamira. À ce petit jeu où on apprend tout en s’amusant c’est Anis, 12 ans qui se révèle le plus doué en répondant aux questions avec une facilité déconcertante. Dans une ambiance très détendue, tout le monde est transporté ailleurs, il y a plus de 20 000 ans.