À La Faourette, la Maison des solidarités célèbre ses 20 ans

Dès l’entrée, une gigantesque arche de ballons blancs et bleus aux couleurs du Département donne le ton. C’est tout sourire que l’équipe est là pour accueillir les visiteurs, certains venus par hasard pour rencontrer un travailleur social, d’autres spécialement pour célébrer le vingtième anniversaire de la Maison des solidarités de La Faourette à Toulouse. « Avec cette journée, notre objectif était de mettre en valeur le territoire, les habitants, l'engagement de l'équipe, mais aussi les relations avec les partenaires, avec qui nous travaillons étroitement sur le premier accueil social inconditionnel de proximité (PASIP). Nous avons d’ailleurs créé avec eux une carte qui répertorie les structures qui proposent de l'accès aux droits et de l'aide aux démarches, pour mieux informer et orienter les habitants », détaille Amélie Coutiet, responsable de la MDS. 

À l’occasion de cet anniversaire et pour présenter leur action, les professionnels présents n’ont pas manqué d’imagination pour créer des stands à la fois ludiques et didactiques, à l’image d’un « Qui est-ce ? », concocté par Aurélie Rosas, technicienne en intervention sociale et familiale (TISF). Christophe et Alicia se prêtent volontiers au jeu.

À tour de rôle, ils doivent relier les intitulés des professionnels de la MDS à leur définition. Que fait le référent à l’Aide sociale à l’enfance ? Un infirmier ? Quelles sont les différences entre un agent de prévention et de médiation et une assistante sociale ? Christophe, venu de Colomiers mais dont la mère, qui habite le secteur de Papus, est accompagnée ici, découvre avec plaisir comment fonctionne la MDS.

Quant à Alicia, jeune maman d’une fille de 21 mois, c’est une ancienne habituée de la structure départementale : « j’ai été suivie par le médecin de la PMI pendant et après ma grossesse, par la psychologue et par l’assistante sociale. Même si j’ai récemment déménagé dans un autre quartier, je voulais, par ma présence, remercier l’équipe ». 

Du côté d’Aurélie Rosas, ce jeu « permet de déconstruire l’image parfois négative associée aux travailleurs sociaux ». C’est aussi l’occasion de faire connaitre son métier mal connu de TISF : « j’interviens dans le cadre de l’Aide sociale à l’enfance. Nous faisons beaucoup de prévention pour soutenir les familles que je visite régulièrement à domicile, pour de l’aide à la parentalité par exemple. J’accompagne aussi les jeunes pendant leur parcours à l’Aide sociale à l’enfance pour les rendre autonomes une fois sortis du dispositif. Nous organisons aussi des actions collectives conviviales autour d’un jeu, d’un goûter, pour discuter de thèmes qu’ils choisissent eux-mêmes ». 

Dans une salle adjacente, c’est Julie Vaissade, assistante sociale, qui anime un quizz numérique sur les missions de la MDS. Certaines questions paraissent évidentes, d’autres moins. « Non, nous ne recouvrons pas l’impôt, nous ne gérons pas non plus les inscriptions aux transports scolaires. En revanche, nous sommes les bons interlocuteurs en matière de lutte contre les exclusions et d’aide aux personnes âgées », indique la professionnelle à l’une des participantes, Peggy. Et de confier « Nous connaissons certaines familles sur plusieurs générations. Si je devais résumer la MDS en quelques mots, ce serait d’abord l’accueil inconditionnel, l’écoute et pour finir la bienveillance. »

Dans le hall, ce sont les puéricultrices de la PMI qui renseignent le public sur les ateliers parentalité. Lors de cette journée, la MDS a également présenté les actions de médiation comme les balades culturelles, les ateliers de découverte menées avec Grottes & Archéologie, l’action à destination des jeunes majeurs, la carte PASIP, etc.

Pour finir la visite, une boîte à idées incite les visiteurs à réfléchir à la MDS de demain. Après 20 ans d’existence, à La Faourette, on se sent désormais prêt à écrire un nouveau chapitre... En collectif bien sûr !