« C’est à partir de ce moment-là que j’ai voulu m’engager pour défendre une cause qui me touchait. Pride était donc une évidence », raconte-t-il, lui qui a tout construit «amicalement, professionnellement et associativement » à Toulouse et ne se verrait pas repartir. Par bien des égards, cet éloignement familial lui a permis d’être pleinement lui-même. C’est ensuite au fil des rencontres et de films qu’il découvre, sur la transidentité, les intersexes ou les thérapies de conversion, qu’il est embarqué dans le militantisme. Cela ne va pas de soi au début. Au début, il n'était pas enthousiaste à l'idée de défiler dans les rues pendant la Marche des fiertés, il trouvait cela un peu "vulgaire" avant de comprendre le sens politique de la manifestation, tout l’histoire et les luttes derrière cet événement. Naît alors le besoin impérieux de continuer ce que d’autres ont commencé avant lui. Cette histoire le prend aux tripes : « J’ai envie de porter haut ces couleurs-là, de continuer le combat. Chaque année, on rempile quand on voit ce qu’est capable de faire le collectif », résume Benjamin Douglade qui jongle aujourd’hui entre investissement associatif à haute intensité et travail tout aussi prenant comme responsable du transport scolaire des élèves en situation de handicap au Conseil départemental : « Ma responsable, Anne, est très compréhensive », confie-t-il dans un sourire.