Habituellement, Séverine, Sophie et Delphine se relaient ici en consultation le lundi matin et le mercredi après-midi. Ce jour-là, les femmes sont invitées, sans rendez-vous, à s’arrêter quelques instants comme Mounia, habitante de Grand Selve. « Même si je suis aide-soignante, c’est toujours bon d’avoir une piqûre de rappel sur ces questions, c’est même indispensable. Par exemple, j’ai appris qu’il fallait réaliser l’auto-palpation de ses seins à chaque changement de saison, quatre fois par an. », témoigne-t-elle.
Pour réaliser cet auto-examen correctement, l’une des sages-femmes, Sophie, l’invite à pratiquer sur un buste en silicone, prêté pour l’occasion par la Ligue contre le cancer. D’apparence normale à première vue, ce dernier comporte pourtant des anomalies comme un mamelon rétracté et un aspect de peau d’orange. À la palpation, Mounia note aussi des ganglions sur le sein mais aussi jusqu’au cou.
Pour l’aider à mieux comprendre comment le cancer se développe, la professionnelle complète son explication en montrant l’anatomie du sein. Un peu plus loin, un moulage de l’appareil génital féminin permet à Séverine, l’autre sage-femme présente, de prendre le relais pour montrer comment s’opère un frottis vaginal. Cet examen, s’il peut susciter une certaine appréhension, sauve pourtant des vies, car il permet de dépister le plus tôt possible d’éventuelles lésions précancéreuses. « Vous voyez le goupillon de prélèvement est souple et ne fait pas mal », explique-t-elle. Grâce à ce dépistage, 90% des cancers du col de l’utérus peuvent être évités. « Pour les jeunes femmes, il existe la vaccination qui permet de se prémunir contre le papillomavirus humain, responsable de ce cancer », complète Sophie, avant de tendre à Mounia toute la documentation sur ces différentes questions.