Si l’entrée au collège rime avec une plus grande autonomie, c’est aussi parfois le moment où des situations de violence banalisées s’installent dans les relations entre élèves et sur les réseaux sociaux. Cet atelier animé par l'association Léo Lagrange permet d’ouvrir le dialogue et les yeux de certains collégiens sur tous ces mots et gestes, pas toujours perçus comme de la violence. « La banalisation de la violence est ce qui nous interpelle à chaque fois. Les insultes, c’est normal ; les coups aussi parfois. Sous couvert de jeux, ils sont nombreux à ne pas avoir conscience que tout ça est une forme de violence », confient Merlin et Juliette, en binôme aujourd’hui face à cette vingtaine d’élèves de sixième.
Ici, ni jugement, ni sermon, ni confession intime non plus. On est là pour discuter, interroger, mettre des mots sur des actes ou des paroles. Tout commence d’ailleurs pas un nuage de mots : taper, insulter, colère, harcèlement, vengeance, racisme, violence conjugale, bagarre, racket, meurtre, viol, automutilation… Chacun y va de son mot qui évoque la violence, ou pas !