Avec Jazz & Machines, jazz et techno swinguent à l’Espace Roguet

Publié le 16 octobre 2025
Temps de lecture : 2 min
© Aurélien Ferreira/CD31
Les musiciens du collectif Troisième face en résidence à Roguet
17 > 18 octobre

La résidence d’artistes à l’Espace Roguet va permettre à des artistes de réorchestrer des standards du jazz avec de la musique techno. Deux musiciens du collectif Troisième Face, Thomas Koenig et Issa Souriant, expliquent leur approche artistique. 

Durant cinq jours, du 13 au 17 octobre, l’Espace Roguet accueille une résidence d’artistes dans le cadre du festival Jazz sur son 31. Six musiciens du collectif Troisième Face vont reprendre des standards du jazz, John Coltrane, Thelonious Monk par exemple, les réarranger et les restituer en mode « techno ». Cette semaine de création intitulée « Jazz & Machines » débouchera sur deux concerts : le vendredi 17 octobre à l’Espace Roguet et à Boulogne-sur-Gesse le samedi 18 octobre. Fondé à Toulouse en 2017, le collectif Troisième Face rassemble aujourd’hui près de 70 artistes issus d’univers musicaux très différents. 


La liberté du jazz

Ils se produisent régulièrement en concert ou participent à des résidences comme cette semaine à l’Espace Roguet. « Le jazz offre une grande liberté et une place importante à l’improvisation. Tout le monde peut amener sa pierre à l’édifice », explique Thomas Koenig, saxophoniste et ancien élève du Conservatoire de Toulouse. Parmi les artistes, on retrouve un autre Toulousain, Issa Souriant. Le pianiste a hâte de retrouver ses compères musiciens. « Chacun a composé des morceaux que l’on soumet aux autres, quand on se retrouve on les réarrange ensemble. Troisième Face est un collectif dans lequel chacun apporte sa touche créative et amène ses idées pour être en phase avec son univers musical », ajoute-t-il. 


Importance de la scène locale

Pour les deux musiciens, se produire dans le cadre de Jazz sur son 31 revêt une signification toute particulière. « Depuis enfant je baigne dans le jazz, mon père m’amenait tout le temps écouter des concerts, je trouve que c’est une musique qui correspond bien à la ville, une musique de travail, de réflexion, un peu comme la ville de Toulouse qui est une ville de recherche ! », analyse Thomas Koenig. De son côté, Issa Souriant qui se souvient avoir vu et écouté des musiciens de jazz de référence dans le cadre de Jazz sur son 31, « Carig Taborn, Melissa Aldana, Ambrose Akinmusire ou Gerald Clayton », se félicite que le festival donne cette année une place prépondérante à la scène locale.