Le jazz dès le plus jeune âge

« C’est la première fois qu’on associe les tout-petits à la programmation du festival Jazz sur son 31 », admet Iris Duval, chargée d'éducation artistique et culturelle à la Direction des arts vivants et visuels du Département. Il n’y a en effet pas d’âge pour le jazz, et cet atelier d’éveil musical organisé à la MDS de Cierp-Gaud confirme cet adage. 

Six enfants et leurs mamans sont assis en cercle. Face à eux, Elise Bourges, une musicienne aux allures de magicienne, transforme chaque petit bruit en musique. En un claquement de doigt, nos objets du quotidien deviennent des instruments. « Touchez, manipulez, grattez, tapez, chiffonnez… », invite Elise. Et voilà un orchestre fait de bouchons de bouteille, de papiers de bonbon, de noix et de quelques bouts de bois.

Au fil des pages de livres bien choisis, au son des notes de son saxophone, des cordes de sa guitare et de sa jolie voix, Elise réussit un sacré tour de passe-passe. Voilà enfants et mamans transportés en forêt, à la plage, puis sur un bateau affrontant tempête et mer agitée.

Liam, 2 ans et demi, fait la mouette. Son petit frère Noah, rit. Delphine, la maman de 37 ans originaire de Gourdan-Polignan, s’en donne elle aussi à cœur joie : « Ça fait un an que je les emmène ici aux différents ateliers. C’est un moment où ils rencontrent d’autres enfants, et moi ça me sort de la maison ».

Tous les enfants sont subjugués, même le plus jeune d’entre eux, Timotée, deux mois. Aurélie, 37 ans, de Moustajon, l’a tenu dans ses bras pendant toute l’heure de l’atelier : « Il était attiré par les sons, il captait tout, je l’ai senti très éveillé. C’est vrai qu’on peut faire de la musique avec tout ce qui nous passe par la main ». 

« C’est un temps parent-enfant, un moment privilégié qui se partage, explique Elise Bourges. Ces ateliers d’éveil musical permettent de développer la curiosité, l’écoute, que ce soit l’écoute collective, l’écoute du monde qui nous entoure... Tous les sons peuvent être musicaux, il suffit de tendre l’oreille ».

Elise a ensuite confié quelques-uns de ses tours de magie aux professionnelles des Maisons des solidarités afin qu’elles puissent à leur tour reproduire, en autonomie, avec des objets du quotidien, ces moments de musique et de partage.