L’île heureuse, ici tout devient réel : la nouvelle expo de La galerie 3.1

Publié le 5 juin 2025
Temps de lecture : 2 min
L'île heureuse

Du 5 juin au 30 août, La galerie 3.1 accueille l’exposition "L’île heureuse, ici tout devient réel" des artistes toulousains Léonore Gautier, Fabienne Jaureguiberry et Arthur Plateau.

L'île heureuse : une utopie à inventer, à habiter

Trois artistes, trois univers, une même envie de créer du commun : L'île heureuse est née d'un désir de penser l'utopie non comme un refuge mais comme un espace à construire ensemble. En croisant leurs pratiques, Léonore Gauthier, Fabienne Jaureguiberry et Arthur Plateau interrogent notre capacité à imaginer de nouveaux récits face aux urgences contemporaines : « Une résidence in situ qui s’est transformée en exposition », comme le souligne Léonore Gauthier.

Une traversée en réel et imaginaire

Sculptures, installations, images, matières… L’exposition est une invitation à la dérive, une traversée sensible et poétique d’un monde à la fois familier et inconnu. Elle questionne nos libertés, leur circulation, leur possible réinvention. Où commence-t-elle, où se termine-t-elle ? Peut-on faire autrement, et si oui, comment, avec qui ? Arthur Plateau évoque ainsi « un temps de création partagé à trois, beaucoup d’échanges et de va-et-vient ». Une dynamique collective pleinement assumée par Fabienne Jaureguiberry : « C’est une expérience collective avant tout, mon travail est en écho avec celui des autres artistes ».

Un hommage poétique et musical

En filigrane, le projet convoque aussi la mémoire toulousaine, en référence au poème L’île heureuse d’Ephraïm Mikhaël (1866-1890), rendu célèbre par la mise en musique d’Emmanuel Chabrier. Une manière de relier l’ici et l’ailleurs, le visible et l’invisible, l’intime et le collectif.

Les artistes

Léonore Gautier – Photographie, plasticienne (Toulouse)

Elle photographie, copie, colle, associe : couleurs, objets du quotidien, fragments d’art classique, textes ou captures d’écran composent un univers singulier. Un territoire d’images où l’interface visuelle devient une trace du lien à l’autre.


Fabienne Jaureguiberry – Photographie, installation, performance (Toulouse)

Elle crée des environnements hybrides, entre fiction et réel. Inspirée par le monde rural et montagnard, ses œuvres résonnent des thèmes du mythe, du rituel, du sauvage et de l’artificiel. Un travail pour imaginer d’autres cohabitations possibles dans un monde à la fois terrible et magnifique.


Arthur Plateau – Graphisme, peinture, installation (Toulouse)

Il explore l’espace urbain, le quotidien et la débrouille à travers des formes non linéaires : contre-cartographies sensibles, bannières, architectures ou totems. Une recherche d’émancipation et d’alternatives par l’art.