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Le quartier Saint-Cyprien rephotographié par ses habitants

Publié le 11 août 2025
Temps de lecture : 2 min
© Alis Mirebeau/CD31
Pendant le vernissage à la MDS de Pont-Vieux, le 2 juillet 2025
02 juillet > 01 octobre

Envie de découvrir à quoi ressemblait Saint-Cyprien à l’aube du 20e siècle ? De comparer avec ce qu’il est devenu en 2025 ? C’est ce que propose l’exposition « Rephotographions Saint-Cyprien » à visiter gratuitement jusqu’à la rentrée à la Maison des solidarités de Pont-Vieux à Toulouse. 

L’exposition « Rephotographions Saint-Cyprien »  livre un « avant/après » du quartier à travers une trentaine de photographies. Prises par des habitants, elles reproduisent exactement des cartes postales du début du siècle. 

« C’est un projet qui sort de l’ordinaire, reconnaît Gontran Ravinet, responsable de la Maison des solidarités de Pont-Vieux, parce qu’il est le résultat d’une collaboration entre nos équipes, celles des Archives départementales de la Haute-Garonne, et Hélène Ressayres, photographe professionnelle toulousaine, qui a initié les participants à l’univers de la photographie. Il a aussi littéralement embarqué les habitués du Blabla Café que nous organisons chaque mercredi matin, à la MDS depuis 2021. » 

Ce blabla café ouvert à tous et basé sur des échanges et des rencontres, laisse la porte ouverte à des actions qui mêlent culture, relations sociales… Il a déjà donné lieu à des projets autour de l’archéologie, le chant choral, des visites de ville… « Nous avons proposé à nos collègues de la MDS ce projet : rephotographions Toulouse à partir d’une sélection de cartes postales du début du 20e siècle, issues de notre fonds », raconte Sophie Barthes-Marcilly, responsable de actions culturelles et éducatives aux archives départementales. 

La photo, du cadrage à la retouche

Présentée aux habitués du blabla café, l’idée fait immédiatement l’unanimité. Comme auprès d’Eric Poron, retraité et habitant du quartier. « J’adore la photo, j’en faisais un peu il y a quelques années et ça m’a immédiatement donné envie de replonger. » Le projet s’est déroulé sur six mois et a débuté par une première séance aux archives pour sélectionner les cartes postales. Ensuite, place à l’apprentissage des rudiments de la photographie avec Hélène Ressayres. « J’en ai profité pour sensibiliser à l’image et aux informations qu’elle donne, mais aussi au cadrage et au sens critique, explique la photographe. Ensuite sur le terrain, tous ont utilisé l’appareil photo reflex ; avant enfin de s’essayer à la retouche d’image. A l’arrivée, on découvre l’avenue de la République où les attelages de chevaux ont laissé la place à des feux rouge. Le cours Dillon, ou la place de l’Olivier qui a conservé sa fontaine. « Toulouse a changé mais elle a gardé son âme », estime Lyli, elle aussi participante assidue, et habitante du quartier. « Mais depuis cette expérience, je regarde ma ville différemment  et j’ai récemment été interpellée par une plaque qui commémore la terrible crue de 1875 qui avait dévasté Saint-Cyprien ».