Jazz sur son 31 a fait vibrer la Haute-Garonne pour la 33e édition !

La 33e édition du festival Jazz sur son 31 s'est déroulée du 9 au 20 octobre 2019.
Du 9 au 20 octobre 2019 le festival Jazz sur son 31 a essaimé 72 concerts à travers plus d'une quinzaine de communes du département. Une concrétisation de la volonté du Conseil départemental de rendre la culture sous tous ses aspects, accessible au plus grand nombre. Cette édition qui a fait voyager la Haute-Garonne d'Outre Atlantique au Proche Orient a accueilli plus de 21 000 spectateurs.
Une programmation éclectique
Bar-bars sur son 31
Interview de la chanteuse du groupe NES
Rencontre avec la chanteuse Frédérika : "Je n'ai aucun interdit artistique !"
Frédérika est une chanteuse et multi-instrumentaliste inventive qui navigue entre pop, soul, hip-hop et jazz. Elle a donné une représentation lors d'un apéro-jazz le 19 octobre 2019, puis un concert privé à l'Hôpital des enfants le 10 octobre.
« Je suis née à Toulouse et j’ai grandi en Ariège dans un pays vert et une famille de musiciens. J’ai passé une enfance où la musique était à la fois très présente et très éclectique. J’ai eu accès à une multitude de styles différents, grâce à mes parents, mais il a fallu que je me forge les miens pour me détacher et m’affirmer ! Je suis passée par l’électro, la techno, la musique minimale, entre autres, ce qui me sert beaucoup rythmiquement aujourd’hui. »

« J’ai ensuite suivi un parcours de piano classique au Conservatoire de Pamiers, puis j’ai joué de la flûte traversière et de la basse électrique dans un groupe en trio. J’ai fait des allers-retours entre chant et piano, puis clavier ensuite. J’aime les expériences multiples : je fais partie de ces gens qui s’ennuient vite, j’ai une peur bleue des habitudes ! J’ai l’impression de chercher beaucoup et donc de trouver beaucoup aussi, puisque je cherche plus qu’il ne faudrait ! Pour le spectacle présenté lors de Jazz sur son 31, je jouerai avec la harpiste et chef d’orchestre Rébecca Féron avec qui je partage une passion pour le jazz. Nous allons interpréter des standards, des reprises jazzifiées pour surprendre avec de la matière très connue mais travaillée à notre façon avec harpe-machines-claviers et voix. »
Rencontre avec le multi-instrumentaliste Jowee Omicil : "Je suis reconnaissant d'être vivant et j'ai soif de création."
Jowee Omicil, multi-instrumentaliste canadien d'origine haïtienne, et étoile montante de la musique jazz métissée. Il a donné un concert le 11 octobre 2019 au théâtre de Mazades à Toulouse, pour la 33e édition du festival Jazz sur son 31.
« Dès mon plus jeune âge, j’ai écouté des musiques très différentes : de la musique gospel et du classique grâce à mon père qui était pasteur, mais aussi du hip-hop qu’écoutaient mes frères, Johnny et Farrell. J’écoutais aussi la radio, à Montréal où j’ai grandi, et où étaient programmés Michael Jackson, Phil Collins, Céline Dion, Claude Barzotti, au encore La Compagnie Créole et Kassav ! »

« Mon quotidien était imprégné de musique, que ce soit au centre de loisirs ou au parc où je jouais du basket. Et puis, les moments essentiels de ma vie ont aussi été marqués par la musique : par le visage de ma maman que j’ai perdue à l’âge de cinq ans, qui m’inspire et explique sans doute la mélancolie que l’on peut ressentir parfois dans mes compositions. Par celui de ma fille, qui est formidable du haut de ses quinze ans et qui joue de nombreux instruments. Par des moments intenses aussi, comme cette rencontre avec Quincy Jones l’année dernière, pour ses 85 ans, lui que j’écoute depuis l’âge de six ans ! Il fait partie des musiciens qui m’ont inspiré comme Ornette Coleman, Herbie Hancock, John Coltrane et qui, comme la vie, comme le prochain jour ou le prochain soleil, me donnent envie de créer, de composer. Je suis reconnaissant d’être vivant et j’ai soif de création ! Tout m’inspire, du combat des Noirs au XIXe siècle contre l’esclavage à la beauté et à la laideur de la vie, ainsi que mes voyages à travers le monde qui m’ont permis de comprendre que je suis dans ce monde et pas en dehors. Voyager m’apporte beaucoup, parce que les sons, les approches, les lieux et les façons de voir sont différentes, ce qui permet de réaliser que les possibilités musicales sont infinies et qu’une seule peut vous envoyer en orbite pour toujours ! »