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« Mano Figa » ou le voyage musical en Amérique du Sud de Nicolas Gardel

Publié le 6 octobre 2025
Temps de lecture : 3 min
© Baptiste Hamousin/CD31
Nicolas Gardel
10 octobre

Accompagné de trois autres musiciens, Arthur Guyard au piano, Thibaud Soulas à la contrebasse et Julien Garin aux percussions, le trompettiste tournefeuillais se produira à l’Escale à Tournefeuille le 10 octobre 2025 dans le cadre de Jazz sur son 31 pour un vibrant hommage à ses racines, mêlant musiques afro-caribéennes et flamenco. Rencontre. 

Nicolas Gardel garde sa « mano figa » autour du cou depuis plus de 30 ans. Cette amulette, il la tient de sa grand-tante espagnole « Manolita » exilée au Vénézuéla. Lorsqu’enfant, il lui rend visite pour la première fois, c’est pour lui un choc culturel et sensoriel. À l’arrivée à l’aéroport de Caracas, l’air est lourd, humide et les voitures datent des années 60.  Et puis il y a cette boîte à bijoux, où Manolita l’invite à piocher. « Au milieu des colliers en or, des bagues, mon attention est attirée par cette main en bois sculptée. Je n’ai compris la signification de ce porte-bonheur que des décennies plus tard », se remémore-t-il. 

Mais pas de révélation musicale encore lors de ce voyage. C’est seulement à la fin de ses études classiques au conservatoire de Toulouse, que le trompettiste - il a commencé cet instrument à 7 ans - découvre le jazz : « au début je n’y entendais rien, je n’en avais jamais écouté, il n’y avait ni musicien, ni amateur à la maison. Je m’y intéresse à la faveur d’une rencontre avec Claude Egea, trompettiste à l’Orchestre national du Capitole ». 

Héritage culturel

De son propre aveu, Nicolas Gardel, qui écume depuis l’âge de 20 ans les bals comme musicien professionnel, se cherche alors artistiquement. Le jazz sera sa planche de salut.  « Pendant 5 ans, j’ai travaillé tout seul, beaucoup écouté des trompettistes. Ça m’a permis d’intégrer la classe de jazz du Conservatoire national supérieur de musique de Paris », explique-t-il. Grâce à cette formation prestigieuse, il rejoint, en 2005, le Big band de l’Armée de l’air, tout en se produisant avec des artistes de renom tels quel Yuri Buenaventura, David Sanborn, Laurent Mignard, Henri Texier, Nicholas Payton, Electro Deluxe, etc.

En octobre 2025, plusieurs dizaines d’années après son premier voyage en Amérique du Sud, l’artiste rend hommage à son héritage culturel avec son nouvel album Mano Figa, clin d’œil à son amulette fétiche.  Cet opus aux sonorités afro-latines, Nicolas Gardel l’a voulu, ouvert à tous, une évidence pour lui : « Quand j’écris de la musique, je pense toujours à mes parents qui ne sont pas musiciens. Je n’aimerais pas composer une musique qu’ils ne peuvent pas ressentir. Et s’ils sont dans la salle, à Tournefeuille, ma ville, je serai d’autant plus fier.» 

Mano Figa, un spectacle à découvrir le 10 octobre 2025 à L’Escale à Tournefeuille à 20H30. En partenariat avec la commune de Tournefeuille et l’association Bajo el Mar. 


- 18 heures, le public pourra assister aux balances et échanger avec le groupe (gratuit sur réservation).

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- À 20 heures 30, spectacle

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