PORTRAIT

Sébastien Vergé, la vocation de pompier en héritage

Publié le 11 mai 2021
Temps de lecture : 3 min
Sébastien Vergé
© Aurélien Ferreira
Pour Sébastien Vergé, les pompiers sont aujourd'hui "autant les soldats de la vie que les soldats du feu".

A la tête du SDIS de la Haute-Garonne depuis trois ans, le contrôleur-général Sébastien Vergé dirige près de 2500 pompiers. En première ligne avec la crise sanitaire de la Covid-19, il gère de front, avec ses hommes, le secours aux personnes, les opérations de vaccination et les sinistres d'ampleur. Portrait. 

 

La vocation de pompier, Sébastien Vergé, contrôleur-général du Service départemental d'incendie et de secours de Haute-Garonne (SDIS 31) depuis janvier 2018, l’a acquise lors de son enfance : son père était sapeur-pompier et directeur départemental du service d’incendie et de secours des Pyrénées Atlantiques. « J’ai toujours baigné dans cet univers, enfant je me souviens que j’accompagnais mon père lors des fêtes de la Sainte-Barbe ou les épreuves sportives départementales et régionales », se remémore ce natif de Pau, fils d’un père catalan et d’une mère ariégeoise. Pompier volontaire à 19 ans, Sébastien Vergé obtient un DEA en physique-chimie, puis devient pompier professionnel à 25 ans quand il décroche le concours externe de capitaine de sapeur-pompier. 

Ses différentes affectations l’amènent dans les Pyrénées-Orientales (1996), dans l’Aude (2000), les Bouches-du-Rhône (2008) ou le Tarn-et-Garonne en 2010. « C’est quelqu’un qui est à l’écoute, il possède de grandes capacités d’analyse qui lui permettent de prendre des décisions rapidement », confie son ami Max Roux, président de l’union départementale des sapeurs-pompiers du Tarn-et-Garonne. Des qualités nécessaires quand, à 45 ans, on est nommé en Haute-Garonne pour diriger un service départemental de 2 500 personnes, dont 850 pompiers professionnels. D’autant que dès son arrivée, Sébastien Vergé avait sur sa feuille de route la poursuite de la réorganisation des casernes en Haute-Garonne :

« La création de cinq nouveaux centres, dont trois à Toulouse, nous permettra d’avoir un maillage territorial plus fin afin de réduire les délais d’intervention », justifie le contrôleur-général. 

Une profession en évolution

Habitué à gérer les sinistres d’ampleur, « sur des incendies de forêt dans l’Aude on pouvait engager jusqu’à 300 pompiers », Sébastien Vergé se retrouve en première ligne depuis plus d’un an avec la crise sanitaire de la Covid-19. 


« Nous sommes aujourd’hui autant les soldats de la vie que les soldats du feu. Cela nous a permis de monter en compétences sur des procédures spécifiques, notamment les secours aux personnes, avec du matériel particulier ou les opérations de vaccination pour lesquelles les femmes et les hommes du SDIS 31 sont mobilisés toutes les semaines. »

Malgré ce contexte si particulier, Sébastien Vergé reste concentré sur ses autres missions départementales, par exemple la sensibilisation à la profession, notamment dans les quartiers sensibles, et le recrutement de volontaires. Si le SDIS 31 a embauché 200 nouvelles recrues sur les deux dernières années, son patron n’oublie pas qu’il doit faire face à une évolution démographique et sociologique avec la recomposition des familles et l’éloignement professionnel. « Cela fait partie de l’évolution du métier, mais à l’avenir je sais qu’on aura toujours besoin de sapeurs-pompiers pour fournir des secours toujours plus performants et efficaces pour la population de notre département. »