Harcèlement scolaire, sobriété en eau : le Département aux avant-postes

En France, selon les chiffres de l’Unesco en 2019, 1 élève sur dix a été victime de harcèlement durant sa scolarité. Face à ce constat, le Département a décidé d’agir. Lors de cette session, un nouveau plan contre le harcèlement scolaire a été voté. Reposant sur deux volets, la prévention et l’accompagnement, il a été pensé en coordination avec le programme nation pHARe portée par l’Education nationale. Prévenir le harcèlement, c’est donner aux professionnels éducatifs, aux élèves et à leurs parents des outils et des clés pour réagir. Le plan départemental contre le harcèlement prévoit notamment un nouveau catalogue d’actions de sensibilisation, à la manière du catalogue du Parcours laïque et citoyen. Un guide pratique sur le harcèlement à destination des élèves et de leurs familles sera diffusé dans les établissements en début d’année scolaire 2023-2024. Pour soutenir cette ambition, le Département, en lien avec l’Éducation nationale, a également prévu d’accompagner la formation des acteurs. À titre expérimental, 18 volontaires en service civique de l’association Unis-Cités seront mobilisés sur le terrain. Il est également prévu que la Maison départementale des adolescents (MDA) s’empare pleinement de ces questions en proposant des séances collectives de sensibilisation et de prévention. Mais le mal existe, et prévenir ne suffit pas. Ainsi, le Conseil départemental prévoit de mettre en place des dispositifs d’accompagnement des victimes de harcèlement et de leurs familles. Des groupes de parole leur seront aussi proposés à la MDA. En partenariat avec le CHU de Toulouse, le Département veut améliorer la prise en charge médicale et psychologique des jeunes victimes de harcèlement. Et pour aller plus loin encore, en lien avec la Police judiciaire de la jeunesse et l’Education nationale, le Conseil départemental proposera aux auteurs de harcèlement des « stages de responsabilisation ».

Le territoire de la Haute-Garonne compte une centaine de collèges publics, qui accueillent plus de 65 000 élèves. Il est donc important d’adapter ces établissements aux enjeux du changement climatique. Comme dans l’ensemble des bâtiments départementaux, cela passe par exemple par l’irrigation davantage raisonnée des espaces verts, par le choix d’essences moins gourmandes en eau ou encore par le changement des pratiques de cuisine et d’entretien des locaux. Alors que ces dimensions sont pleinement intégrées dès la construction dans les nouveaux collèges, les établissements les plus anciens demeurent particulièrement énergivores et doivent être l’objet d’importants travaux pour réduire leur consommation. Parmi eux, huit collèges sont prioritaires : les collèges Bellevue (Toulouse), Mermoz (Blagnac), Stendhal (Toulouse), Grand Selve (Grenade), Galilée (Salvetat-Saint-Gilles), Paul Cézanne (Montrabé), Robert Roger (Rieumes) et Nicolas Vauquelin (Toulouse). Ces travaux ont pour but d’isoler les bâtiments du froid l’hiver, mais aussi de protéger des fortes chaleurs de fin d’année, sans pour autant installer de climatisation. Enfin, de nombreux travaux de végétalisation des cours de récréation sont en cours, avec déjà plus de 1000 arbres plantés.

Après une canicule sévère à l’été 2022 entraînant des restrictions, suivie d’une sécheresse hivernale sans précédent, l’heure est à la sobriété pour tous les usages de l’eau. Alors que les sites départementaux consomment aujourd’hui 250 000 m3 par an, dont 200 000 m3 rien que pour les collèges, l’objectif de la collectivité est de réduire les consommations en eau de 10% sur le territoire avant 2030. 

Pour atteindre cet objectif, le Département s’est doté d’un plan dédié reposant sur huit mesures phares :  

• Mieux connaître la consommation d’eau de la collectivité. Cela implique de moderniser les compteurs d’eau de ses sites, et de les consulter régulièrement. 
• Détecter et réduire les fuites d’eau, en renforçant la surveillance des installations et des consommations d’eau.
• Généraliser les dispositifs d’économie de l’eau, sur les bâtiments neufs et anciens (réducteurs de débits, pommeaux hydro-économes, etc.). Une moyenne de 5% d’économies en eau est attendue pour les bâtiments administratifs du Département. 
• Adapter les espaces verts du Département pour consommer moins d’eau. Cela passe par exemple par le choix de plantes moins gourmandes en eau, ou encore par une adaptation des méthodes d’arrosage. 
• Repenser les pratiques d’entretien et de cuisine des bâtiments de la collectivité, en utilisant davantage de l’eau de récupération. 
• Étudier la possibilité de réutiliser les eaux non conventionnelles (eaux pluviales, eaux traitées, etc.) pour moins puiser dans la ressource en eau disponible. 
• Sensibiliser le grand public aux économies de l’eau, à l’image de la campagne de communication « ce petit bruit qui coûte cher à la planète » portée par les partenaires de Garon’amont dont fait partie le Conseil départemental.
• Réduire la consommation en eau des chantiers de la collectivité