2e Journée interprofessionnelle de lutte contre la violence faites aux femmes

Publié le 7 décembre 2022
Temps de lecture : 2 min
2e Journée interprofessionnelle de lutte contre les violences faites aux femmes
© Adrien Nowak
2e Journée interprofessionnelle de lutte contre les violences faites aux femmes

La 2e Journée interprofessionnelle de lutte contre les violences faites aux femmes s'est tenue le lundi 28 novembre 2022 à l'Hôtel du Département. Elle a réuni tous les acteurs engagés au sein de l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes de la Haute-Garonne, créé il y a un an à l’initiative du Conseil départemental et de la préfecture de la Haute-Garonne.

Cette année encore, les paroles d'Ernestine Ronai, chargée de mission par la Ministre pour le développement des Observatoires territoriaux, font mouche dans la salle de l'assemblée : « Nous avançons, mais il y a encore des trous dans la raquette. Seules 18 % des femmes osent parler. Les femmes victimes de violence doivent se faire aider. Seules, c’est difficile d’en sortir. Elles doivent savoir que les professionnels sont là pour elles, non pour les victimiser, mais pour les aider à reprendre leur vie en main ».

En effet, le rôle des professionnels sociaux et médico-sociaux, en première ligne, est primordial pour accueillir la parole des femmes, voire même la provoquer quand elles n'ont pas, elles-mêmes, conscience d'être en danger.

Le Conseil départemental à leurs côtés

Créé il y a un an, l’Observatoire départemental des violences faites aux femmes de la Haute-Garonne a remis ce jour-là son recueil annuel des données 2022, départementales et nationales. Ernestine Ronai a souligné que les chiffres sont en dessous de la réalité : aux féminicides, il convient d'ajouter les tentatives ratées, ainsi que les suicides forcés. Et les enfants, co-victimes des violences intra-familiales.

Le rôle des professionnels sociaux et médico-sociaux, en première ligne, est primordial pour accueillir la parole des femmes, voire même la provoquer quand elles n'ont pas, elles-mêmes, conscience d'être en danger. Des outils sont mis à leur disposition, comme le violentomètre pour mesurer la toxicité de la relation, ou les cartes Violence qui répertorient tous les numéros d’urgence.

Au niveau national aussi des avancées sont à souligner : un renforcement national des dispositifs de protection des victimes, à travers la progression des outils de prévention, comme le téléphone grave danger ou le bracelet anti-rapprochement, l'augmentation du nombre de présentations spontanées aux urgences et la mobilisation croissante du protocole de pré-plainte. Comme l'a souligné le Docteur Vergnault, de l'UMJ-CHU de Toulouse, un dispositif de pré-plainte permet aujourd'hui aux patientes de rédiger une déposition transmise ensuite aux forces de l'ordre. Et depuis un an, les victimes ont la possibilité de monter un dossier de preuve sans porter plainte.