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3 questions à une responsable de MDS

Publié le 24 avril 2023
Temps de lecture : 3 min
Sophie Borras, responsable de la MDS de Saint-Gaudens
© Lilian Cabazet
Sophie Borras, responsable de la MDS de Saint-Gaudens

Sophie Borras est depuis 3 ans responsable de la Maison des solidarités de Saint-Gaudens. Répartis sur l’ensemble du territoire haut-garonnais, ces accueils, au nombre de 90, participent au déploiement des services publics départementaux de proximité et des politiques sociales du Département.

Pouvez-vous présenter la Maison des solidarités de Saint-Gaudens ?

Tout d’abord, il faut savoir que la MDS de Saint-Gaudens se déploie sur plusieurs sites car au-delà de la commune centrale, le saint-gaudinois comporte beaucoup de territoires ruraux. Outre le cœur de ville de Saint-Gaudens, nous assurons donc plusieurs permanences, une fois par semaine, à Montréjeau, Aurignac, Boulogne-sur-Gesse et l’Isle-en-Dodon. Nous sommes une équipe pluridisciplinaire avec près de 50 personnes : infirmières, médecins, puéricultrices, psychologues, assistantes sociales, référents de l’aide sociale à l’enfance, techniciens d’intervention sociale et familiale, et administratifs. Notre action, renforcée depuis la crise sanitaire, est très large : famille, aide d’urgence, logement, mobilité, insertion, loisirs, etc. Outre l’intervention sociale, nous proposons aussi des consultations de la protection maternelle et infantile (PMI), ce qui nous permet de faire un important travail de prévention. Notre territoire, proche de la désertification médicale, fait face à des demandes très importantes de consultations ou de rendez-vous auprès des assistants sociaux. Nous réalisons aussi beaucoup de visites au domicile des familles qui ne peuvent pas se déplacer. 

Comment a évolué votre activité ces dernières années ?

La réorganisation sous forme de déconcentration de l’action sociale qui s’est opérée en 2020 a permis de mieux répondre aux besoins des territoires et notamment raccourcir les délais de réponse aux usagers. Grâce à la création des bons solidaires, nous disposons désormais d’un dispositif de soutien de proximité au niveau de la MDS pour intervenir directement auprès des familles et qui peut être déclenché suite à l’intervention des assistantes sociales. Nous pouvons ainsi débloquer une aide en urgence facilement. Nous travaillons en lien étroit avec nos partenaires, et notamment le centre intercommunal d’action sociale de Cœur et Coteaux du Comminges. Pour encore davantage de proximité, nous avons développé le PASIP (Premier accueil social inconditionnel de proximité). Il s’agit de développer nos accueils en coordination et en concertation avec l’ensemble des partenaires du territoire intervenant dans le champ social. C’est essentiel de connaître les interventions respectives des uns et des autres pour faciliter au mieux le parcours des usagers. En interne, nous travaillons aussi étroitement avec les Maisons départementales de proximité qui peuvent aussi réorienter vers nous les personnes reçues dans leurs accueils.     

Quels sont vos projets ?

Nous sortons d’une phase de travaux qui a duré 9 mois. Nous avons inauguré fin janvier nos nouveaux locaux plus spacieux et lumineux. Le Département a misé sur la qualité du service. Nous avons aussi investi sur l’accueil personnalisé du public. Aujourd’hui, le retour des usagers est très positif. Depuis la crise sanitaire, nous sommes particulièrement sollicités par téléphone avec 2600 appels par mois, même si les usagers reviennent progressivement sur site. Pour un public qui n’irait pas spontanément à l’hôpital, le Centre de santé sexuelle du Conseil départemental organise aussi des temps de permanence à la MDS. Pour la PMI, nous prévoyons prochainement la possibilité de prise de rendez-vous en ligne. Nous prévoyons aussi l’ouverture d’un espace numérique. Et pour permettre aux familles de s’évader, même à proximité, nous travaillons avec elles sur des ateliers « projets vacances », pour leur dire que c’est possible de partir malgré un budget serré. En résumé, nous œuvrons chaque fois que possible pour favoriser l’autonomisation des personnes et leur permettre de sortir la tête de l’eau.