Création de deux nouvelles aires de covoiturage en Haute-Garonne

Publié le 17 octobre 2021
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© Lilian Cazabet/CD31
L'aire de covoiturage de Montgiscard a été dotée d'ombrières.

Le Conseil départemental poursuit le développement des aires de covoiturage, une pratique éco-citoyenne que la collectivité souhaite encourager dans le cadre de sa politique en faveur de la bifurcation écologique. Exemples à Montgiscard et Villefranche-de-Lauragais, où deux nouvelles aires viennent d’être mises en service. 

Dans le Lauragais, à proximité immédiate de l’autoroute A61, deux nouvelles aires de covoiturage viennent d’être mises en service à des emplacements stratégiques. La première d’une capacité de 84 places a été inaugurée le 25 septembre 2025 à Montgiscard, après sept mois de travaux. Située à proximité de l’échangeur 19.1, elle s’intègre dans un véritable pôle d’échange multimodal du sud-est toulousain, connecté au réseau cyclable du Sicoval. Fait notable, l’aire de covoiturage de Montgiscard est dotée de 1500 mètres carrés d’ombrières solaires qui devraient produire 373 700 kWh d’électricité chaque année, tout en protégeant les véhicules stationnés des intempéries. Elle comporte également une zone dédiée aux bus, un dépose-minute ainsi qu’une zone réservée aux deux roues. Le Conseil départemental a financé cette aire à hauteur de 26 000 euros. 

Inaugurée le 21 octobre 2025, l’aire de covoiturage de Villefranche-de-Lauragais, comportant 85 places, est aussi directement reliée à l’autoroute A61, puisqu’elle est située à proximité de l’échangeur n°20. Elle a été financée à hauteur de 210 000 euros par le Conseil départemental. Ces places de stationnement bénéficient d’un revêtement perméable végétalisé pour faciliter l’infiltration des eaux dans le sol et l’enrobé utilisé a permis de réduire de 30% l’empreinte carbone. Des aménagements paysagers ont été réalisés avec la plantation d’une dizaine d’arbres d’essences locales tels que des érables, des chênes verts ou des cerisiers de Sainte-Lucie. 

Décarboner les déplacements

Ces infrastructures répondent à une demande croissante des automobilistes qui empruntent l’autoroute pour leurs déplacements domicile-travail en direction de la métropole toulousaine. En France, huit conducteurs sur dix* circulent encore seuls dans leur véhicule le matin, générant des bouchons aux heures de pointe. Il est donc essentiel de développer des infrastructures tels que les parkings de covoiturage pour favoriser un usage collectif de la route. Un enjeu de taille quand on sait que le secteur des transports demeure le principal émetteur de gaz à effet de serre avec plus de 30% des émissions nationales, dont 95% rien que pour la route. 

La mise en service de ces deux nouvelles aires dans le Lauragais illustre également de façon concrète l’engagement du Département pour décarboner les déplacements et plus globalement changer de trajectoire face à l’urgence climatique. Pour ce faire, elle a adopté en juin 2025 sa feuille de route pour la bifurcation écologique 2025-2030. C’est aussi un enjeu de santé publique puisque l’exposition à la pollution est responsable d’environ 40 000 décès par an en France mais aussi du développement de maladies respiratoires et cardiovasculaires. 

Depuis 2019, 59 aires ont été réalisées en Haute-Garonne, soit 1519 places pour une enveloppe de 6,15 millions d’euros. Rien que cette année, 440 places de covoiturages réparties sur 10 aires, hors Métropole, sont sorties de terre.

À terme, le Département a pour objectif de créer 3000 places sur le territoire haut-garonnais.


*source : 7e édition du Baromètre de l’autosolisme Vinci Autoroute (mars 2025)