PORTRAIT

Aliénor Hebles crée le festival Love Asia à Saint-Jean

Publié le 7 novembre 2022
Temps de lecture : 3 min
Aliénor Hebles, lauréate d'Initi'active jeunesses
© Alis Mirebeau
Aliénor Hebles, lauréate d'Initi'active jeunesses

Aliénor Hebles est lauréate d’Initi’active jeunesses, un dispositif du Conseil départemental pour soutenir les projets à vocation sociale des jeunes de Haute-Garonne. Passionnée de cultures asiatiques, elle a imaginé le festival Love Asia à Saint-Jean, gratuit et ouvert à tous, pour faire connaître l’Asie aux Haut-Garonnais et partager avec eux sa passion dévorante. Portrait.

Le moins qu’on puisse dire d’Aliénor Hebles, c’est qu’elle est hyper active et tenace. Entre ses cours de japonais à l’Université Toulouse – Jean Jaurès et ses multiples casquettes de présidente d’association avec Hanabi Events et de youtubeuse avec sa chaine Choniji, la jeune Saint-Jeannaise de 21 ans fourmille de projets. Avec pour toile de fond sa passion de toujours pour l’Asie, sa culture et son cinéma. Une passion dévorante qui l’a amenée à décrocher la Bourse Initi’active jeunesses du Département en juillet dernier. Grâce à cette aide de 3500 euros, Aliénor Hebles a pu monter Love Asia, festival culturel asiatique (Japon, Corée, Vietnam, Chine, Thaïlande) qui a réuni 2000 personnes le 23 octobre dernier à Saint-Jean.

Elle monte sa première association à 14 ans

« Je me suis intéressée très jeune à la culture asiatique de par mon milieu familial. On pratique l’aïkido, un art martial traditionnel japonais, du côté de mon père, tandis que du côté de ma mère, on est attiré par la culture chinoise. J’ai grandi avec cet attrait-là, qu’ont renforcé la littérature et le cinéma asiatique, les films de Takeshi Kitano et les animés comme ceux de Miyazaki bien sûr. Et j’ai commencé à vouloir apprendre le japonais à l’âge de 10 ans en autodidacte. Je suis tombée amoureuse des autres cultures asiatiques (Corée, Thaïlande…), et des traditions de ces pays », se remémore-t-elle. Cet engouement la pousse d’ailleurs, dès l’âge de 14 ans, à monter sa première association dédiée aux cultures asiatiques, pour se faire des amis et partager sa passion.

Message interculturel et intergénérationnel

N’ayant encore jamais voyagé en Asie, elle n’aura de cesse d’amener l’Asie à elle, afin de rêver et de faire rêver. Dernier exemple en date : le festival Love Asia que cette femme orchestre monte en mobilisant autour d’elle la galaxie des associations dédiées à l’Asie présentes sur le territoire (l’association franco-coréenne de Toulouse, l’association Wakaba de Castelginest…). Son projet est né aussi de son vécu pendant la crise de la Covid-19. « Pour l’étudiante que je suis, la situation d’isolement due à la pandémie a été difficile à vivre. Les rencontres et les débats d’idées m’ont manqué. Love in Asia, c’était pour moi le prétexte, au-delà de la diffusion des cultures extrême-orientales, pour rompre cet isolement, se réunir et découvrir de nouvelles cultures, que l’on soit jeune ou moins jeune, initié ou non. J’avais la volonté que ce soit le plus fédérateur possible dans une ambiance très bienveillante que l’on soit jeune fan de K-Pop, de mangas ou de cosplay ou senior adepte d’origami », résume-t-elle. Un beau message intergénérationnel et de promotion interculturelle qu’a voulu saluer le Conseil départemental ainsi que ses autres soutiens, la MJC et la mairie de Saint-Jean.