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En 2025, les vins de Fronton fêtent les 50 ans de leur AOP

Publié le 27 mai 2025
Temps de lecture : 2 min
© Lilian Cazabet/CD31
Vendanges dans les vignobles du Frontonnais.

Appellation d’origine protégée (AOP). Ces trois lettres, dont on fête le 50ème anniversaire dans le Frontonnais, veulent dire beaucoup pour les viticulteurs de Haute-Garonne. Éclairage avec Benjamin Piccoli, directeur de la Maison des vins de Fronton.

L’année 2025 est une année particulière pour les vignerons du Fronton : ils célèbrent le 50ème anniversaire de l’AOP (Appellation d’origine protégée) Fronton. Une date à marquer d’une pierre blanche tant ils ont traversé des tempêtes depuis des décennies. C’est d’ailleurs un de ces épisodes dramatiques, l’épisode de gel de 1956, qui a incité les vignerons de Fronton et de Villaudric alors en Appellation d’origine vin délimité de qualité supérieure (VDQS) à fusionner pour décrocher l’AOP. Ça sera chose faite en 1975. La période confirme l’émergence de la Négrette. « C’est le cépage qui permet de nous différencier », explique Benjamin Piccoli, directeur de la Maison des vins de Fronton. Alors qu’il y avait 30 000 hectares de vignobles en Haute-Garonne en 1949, aujourd’hui il reste 40 domaines qui exploitent 2000 hectares, moitié AOP et moitié IGP (Indication géographique protégée), tous tournés vers des produits de qualité. 


Le label « Vignobles et découvertes » soutenu par le Conseil départemental

« Notre objectif aujourd’hui est de développer la vente directe ainsi que le marché pour nos vins rouge et rosé, notamment chez les cavistes et les restaurateurs », ajoute Benjamin Piccoli. Pour dynamiser ces secteurs, les professionnels du Frontonnais misent beaucoup sur le label « Vignobles & découvertes » porté par le Conseil départemental depuis 2016 (avec Tarn-et-Garonne Tourisme et l'Interprofession des vins du Sud-Ouest). Il regroupe plusieurs partenaires, vignerons, restaurateurs, hébergeurs, offices de tourisme, agences de voyages, qui mettent en avant les vins du Fronton à travers des offres touristiques ou des balades œnologiques. Le second axe de développement concerne la production du Fronton blanc. D’ici cinq ans, les viticulteurs veulent proposer un vin de qualité grâce à un cépage, le Bouysselet, redécouvert par hasard en 2016 et que tout le monde croyait définitivement disparu. Pour Benjamin Piccoli, « cela illustre la dynamique du vignoble du Frontonnais, qui passe aussi par l’intégration de nouveaux vignerons ».