La médiation canine à La Salvetat-Saint-Gilles

Publié le 23 mai 2022
Temps de lecture : 2 min
Médiation canine à la Maison des solidarités de La Salvetat-Saint-Gilles
© Adrien Nowak
Médiation canine à la Maison des solidarités de La Salvetat-Saint-Gilles

Une initiative innovante et originale est en place depuis un an à la Maison des solidarités de La Salvetat-Saint-Gilles : la médiation canine. Une approche thérapeutique qui fait ses preuves auprès des familles fragilisées suivies par l’Aide Sociale à l’Enfance.

 

“L’animal est un catalyseur social, il favorise les relations, il stimule la communication, il est à la base du lien social !” explique Lisa Pujol, étudiante, qui souhaite devenir éducatrice spécialisée. Elle est à l’initiative de ce projet, co-construit avec Sandrine Gaudouin Simore, Technicienne d’Intervention Sociale et Familiale (TISF) à la Maison des solidarités de la Salvetat-Saint-Gilles. Lisa s’est appuyée pour cela sur les analyses d’Emmanuelle Fournier Chouinard, psychologue, intervenante/formatrice en zoothérapie et conseillère canine. Deux familles ont la possibilité de participer à des séances de médiation canine à la Maison des solidarités. Elles se déroulent une fois par mois pour chaque famille, en complément des médiations classiques. L’association Média Canin anime ces rendez-vous en s’appuyant généralement sur deux chiens spécialement formés à l'accompagnement de publics fragilisés. Les référents de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) et les éducateurs spécialisés de la MDS travaillent en complémentarité pour suivre les évolutions dans les relations intrafamiliales.

Quels sont les bienfaits spécifiques de la médiation canine ?

"À travers le jeu, on ne ressent pas de pression sur notre manière de faire ou d’agir, alors que l’on travaille tout autant que lors d’une séance chez un psychologue ou un spécialiste, voire même plus !” explique Edith Panero Farano, intervenante de l’association Média Canin. Ainsi, la communication, l’abaissement des tensions ou encore le renforcement des liens parents/enfants se font plus naturellement. De plus, l’animal représente une entité neutre, il n’y a aucun jugement dans sa manière d’agir ou de regarder l'autre. Il devient donc beaucoup plus simple de se libérer. Pour Catherine, José et leurs enfants, c’est aussi l’occasion de passer un bon moment en famille. Clément et Océane ont pu renouer un peu leur lien frère/sœur ce qui représente un très gros progrès par rapport à la situation initiale. “Les relations au sein de la fratrie, mais aussi entre parents/enfants sont très compliquées. On voit une nette différence entre les séances de médiation classiques et animales. En temps normal, la communication n’est pas fluide”, explique Sandrine Gaudoin Simore.