Parlons des premières règles : le CDJ s’implique !

Naïl et Maxime ont la vingtaine et sont étudiants à Toulouse. Intéressés par les questions sociétales, la lutte contre les discriminations ainsi que les inégalités éducatives, ils ont trouvé naturel de répondre ce soir à l’invitation du Conseil départemental pour apporter leur pierre à la réflexion autour de la création d’un livret pour lever les tabous sur les règles. 

En service civique à l’Association de la Fondation étudiante pour la ville (Afev), Naïl explique : « J’interviens comme assistant d’éducation dans les collèges Émile Zola et Berthelot et l’idée en venant ici, c’est de trouver les bons mots pour parler du sujet avec les collégiens ».  

Et des mots, il en est question assez vite lors d’un brise-glace pour entamer cette nouvelle session du CDJ. Des mots et des définitions à coupler plus exactement : dysménorrhée, endométriose, spotting, syndrome prémenstruel... 

Venus de Toulouse mais aussi de Boussens, Aurignac ou Aucamville, les 18 jeunes présents se croisent et échangent pour trouver ensemble la manière la plus simple et compréhensible de retranscrire ces mots techniques dans le glossaire du livret. Après cette entrée en matière, ils ont travaillé en petits groupes, encadrés par des facilitateurs issus des services départementaux et notamment de la mission Jeunesse, pendant un plus de deux heures : schémas employés, niveaux de langage, codes graphiques, sans oublier la couverture, tout y passe. 

Il s’agit là de la troisième séance de concertation sur ce livret, après une première à l’Hôtel du Département et une autre à Saint-Jean avec un public essentiellement constitué de collégiens. Grâce à ces différentes remontées de parole de jeunes qui ont réagi sur les livrets existants en France et ailleurs, la Haute-Garonne est en passe de produire son propre livret. « Rien de mieux que des jeunes pour parler à des jeunes », se félicite Sandrine Floureusses, vice-présidente du Département en charge du Dialogue citoyen, des Égalités et des Jeunesses.  « Ce livret vient illustrer la politique globale que mène notre collectivité sur la question de l’égalité femmes- hommes. Pour lutter contre la précarité menstruelle, le Département généralise l’installation de distributeurs de protections périodiques dans l’ensemble des collèges haut-garonnais. Ce livret est nécessaire pour accompagner cette installation. Il correspond à un vrai besoin sur le terrain, d’ailleurs des collégiens des Chalets avaient commencé, de leur côté, à réfléchir à la même idée», complète son homologue Vincent Gibert, vice-président en charge Éducation, Vie associative, Valeurs de la République et Mémoire. 

Une dernière séance de finalisation du guide est prévue d’ici le mois de juin. Les jeunes volontaires pourront réagir par message et par mail courant avril et mai notamment sur le graphisme du livret avant sa réalisation au cours de l’été et sa distribution à la rentrée scolaire prochaine pour les publics les plus jeunes.