Top départ pour la deuxième Assemblée citoyenne !

Hasard du calendrier et joli clin d’œil, c’est le 15 septembre, « Journée internationale de la démocratie » proclamée par les Nations Unies, qu’ont été tirés au sort les 108 membres de la deuxième Assemblée citoyenne de Haute-Garonne. Dans l’après-midi, un tirage au sort numérique, effectué sous le contrôle d’un commissaire de justice, a permis de désigner les heureux élus. Mais c’est en début de soirée que les résultats ont été dévoilés au public, canton par canton, au Pavillon République. Présente dans l’assistance, Elisabeth habite dans le quartier des Minimes à Toulouse. Membre assidue de la première Assemblée citoyenne, elle aurait bien aimé rempiler pour cette nouvelle édition. Mais voilà c’est la règle, la prochaine instance doit être intégralement renouvelée. Venue pour assister au dévoilement des nouveaux membres, la jeune retraitée est quand même là pour encourager ses successeurs. 

Parmi eux, David, habitant de Fontenilles, vient tout juste d’être désigné pour le canton de Plaisance-du-Touch : « J’ai connu l’Assemblée citoyenne de Haute-Garonne en me renseignant sur le site du Département pour des démarches administratives. J’ai candidaté par curiosité et j’ai eu la chance d’être choisi. En tant qu’ancien policier, je suis particulièrement sensible à la thématique de la lutte contre les violences et à l’accompagnement des victimes. Les questions relatives aux personnes âgées m’intéressent aussi.  Rester chez moi, devant ma télévision, ce n’est pas pour moi. J’ai envie d’apporter ma pierre à l’édifice aussi minime soit-elle. J’espère que nous serons à la hauteur tous ensemble ». 

Ce tirage au sort conclut six mois de mobilisation dans tout le département pendant lesquels les élus départementaux, les agents en charge de la démocratie participative et d’anciens membres ont sillonné le territoire, afin d’encourager les habitantes et les habitants à candidater pour rejoindre cette nouvelle assemblée. Pour dénicher des volontaires, des dizaines d’actions ont été menées dans des marchés de plein-vent, des événements de proximité, des rendez-vous locaux dans les communes de moins de 1000 habitants, des manifestations culturelles organisées par la collectivité et ses partenaires, etc. Cette campagne a permis de réunir 1059 candidatures au 1er septembre 2025. Parmi les candidats, on observe une nette progression du nombre de personnes sans activité professionnelle et de jeunes entre 18 et 44 ans. Cela tombe bien car la volonté du Conseil département était justement de renforcer la représentativité de l’ensemble de la population, tout en maintenant la parité. Ainsi pour chaque canton, les candidats sélectionnés devaient comporter 1 homme de plus de 45 ans, 1 femme de plus de 45 ans, 1 femme de moins de 45 ans et 1 homme de moins de 45 ans. Toujours dans un souci d'inclusion des jeunes et des personnes éloignées de l'emploi, des supports de communication en "Langage clair" ont été parallèlement diffusés.

La suite ? D’ici quelques semaines, les membres désignés se retrouveront, une première fois, en assemblée plénière pour entamer leurs travaux, comme l’explique Sandrine Baylac, vice-présidente du Département en charge du Dialogue citoyen, des Égalités et des Jeunesses : « les élus vont impulser une saisine pour que l’Assemblée citoyenne puisse réfléchir à une première thématique. Et puis, comme pour la précédente Assemblée citoyenne avec la précarité alimentaire, les citoyens auront aussi la liberté de s’auto-saisir d’une thématique de leur choix. Nous, élus, sommes ouverts à ce type d’initiative. » Pour la première saisine, plusieurs thématiques sont d'ores et déjà évoquées : le vieillissement, l'accompagnement à la perte d'autonomie, les services publics de proximité, etc.

Instance de concertation citoyenne unique en France à l’échelle d’une collectivité, l’Assemblée citoyenne résulte d’un choix politique fort du Conseil départemental, afin d’impliquer concrètement les citoyennes et citoyens dans le débat public et de renouveler la pratique démocratique. Une nouvelle vision de la politique comme le souligne Sandrine Baylac, impatiente de passer à l’acte 2 de l’Assemblée citoyenne : « nous avons conscience que nous ne pouvons plus faire de la politique comme avant, aujourd’hui les citoyens sont en attente et ont envie de participer à la prise de décision. »