PORTRAIT

Tour de France : Yannick, agent des routes, sécurise les routes de la Grande Boucle

Publié le 7 juillet 2025
Temps de lecture : 3 min
© Lilian Cazabet
Yannick Milhorat va coordonner la sécurité des itinéraires du Tour de Franc

Du 16 au 20 juillet, trois étapes du Tour de France traverseront la Haute-Garonne. Yannick Milhorat, 50 ans, assistant chef de pôle au service des routes du Département de la Haute-Garonne veille scrupuleument à la sécurisation des routes.

Pour la 4 ème fois, Yannick Milhorat va coordonner la sécurité des itinéraires du Tour de France. Une mission professionnelle annexe à ses missions et pour laquelle ce cycliste chevronné se donne à fond. L’épreuve qu’il appréhende le plus de ce Tour de France 2025, c’est celle du 16 juillet : Toulouse-Toulouse. S’il n’y a aucun col sur les 156 km de cette 11e étape, Yannick sait pourtant que les obstacles sont nombreux. « C’est une étape technique, avec beaucoup de routes étroites, sinueuses et autant de défis de sécurité », explique-t-il en glissant son doigt sur la carte de son précieux road-book.


Pas le droit à l’erreur

Ce road-book, épais de 130 pages décrit avec une précision de métronome le parcours du Tour de France. « C’est ASO qui nous le fournit, on l’a reçu il y a environ quatre mois, il y a dedans toutes les recommandations de sécurité pour chaque carrefour, chaque giratoire, chaque îlot, il y a aussi le positionnement de gardes républicains sur les endroits sensibles. Niveau sécurité, le Conseil Département 31 essaie d’aller encore plus loin que ce qui est préconisé par ASO ».

Yannick sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur. Un défaut sur la route, un mobilier urbain non sécurisé, ou des gravillons sur la route, il doit penser à tout. « Le secret, c’est l’anticipation, il faut repérer bien en amont les solutions de sécurisation ». Pour cela, il emprunte plusieurs fois le parcours du Tour : « On fait une première reconnaissance, on organise des réunions avec la gendarmerie, la préfecture, les communes et les agglomérations traversées par l’étape. Mais la reconnaissance la plus importante, c’est la dernière, celle à une semaine du Tour ». 


Un travail de l’ombre essentiel

Et le jour J approche rapidement. Si Yannick se dit « zen », il sait que ces trois étapes seront intenses pour lui et ses collègues. Et alors qu’il sera au cœur de l’évènement, il ne verra pourtant aucun coureur et encore moins son favori Tadej Pogacar : « Impossible, je serai en ouverture de la route 1h30 avant les coureurs, et on sera connectés à la radio du Tour. Je me rattraperai le soir en regardant le résumé ». Si les 4 millions de téléspectateurs n’auront d’yeux que pour les coureurs et les magnifiques paysages de Haute-Garonne, Yannick et ses collègues pourront être fiers d’avoir contribué eux aussi à la réussite du plus grand événement sportif et populaire au monde.