PORTRAIT

Boris Kozlow, libre à vélo !

Publié le 29 septembre 2022
Temps de lecture : 3 min
Boris Koslow, président de l'association 2 pieds 2 roues
© Aurélien Ferreira
Boris Koslow, président de l'association 2 pieds 2 roues

Boris Kozlow est président de 2 pieds 2 roues, une association indépendante qui milite sur Toulouse et son agglomération pour le développement du vélo au quotidien et celui de la marche en ville. Sa transition écologique personnelle l'a conduit au fil des années à s'engager pour les mobilités douces. Portrait. 

C’est à vélo, bien sûr, que Boris Kozlow arrive au local de l’association 2 pieds 2 roues. Un vélo à son image : discret, robuste et fiable. Président de l’association depuis 2019, son attachement pour le deux-roues ne date pas d’hier. « J’ai commencé à aller au collège à vélo pour ne plus dépendre des horaires de ma mère. J’habitais en région parisienne. Après l’école, on passait tout notre temps dehors. Le vélo, c’était la liberté. »

Après des études à Supaéro, à Toulouse, il entre comme ingénieur aéronautique chez l’actuel Airbus dans les années 1990. L’écologie n’est pas encore dans l’air du temps, mais bientôt le cap de la trentaine le pousse à s’interroger : comment, à son niveau, réduire son empreinte écologique ?  « On a décidé de se séparer d’une de nos deux voitures. J’ai fait tous mes trajets à vélo, pour le travail, les courses ou les loisirs. On se trouve toujours des excuses pour ne pas changer. Quand on saute le pas, on s’aperçoit que ce n’était pas si compliqué. »

De l’engagement personnel à l’engagement associatif

Parallèlement, Boris Kozlow s’engage, au sein de son  entreprise, dans une association environnementale.  « J’organisais des événements pour encourager les  collègues à se mettre au vélo et je travaillais à améliorer l’accueil des cyclistes. »

Il rencontre ainsi les membres de 2 pieds 2 roues, qu’il rejoint en 2015. Pour accélérer sa transition écologique, Boris change de poste. Son but : réfléchir à une aéronautique plus durable. Mais déçu par le manque d’actions, il profite du plan social provoqué par la crise sanitaire pour prendre un virage à 180 ° :  en 2021, il se forme pendant trois mois à l’Institut  national du cycle et du motocycle (INCM) de Beauzelle, y  rencontre son futur associé et s’installe, boulevard des Minimes, comme mécanicien-vélo. Une mobilisation sans faille pour les mobilités douces Boris Kozlow et son association travaillent de concert avec les pouvoirs publics pour promouvoir les mobilités douces, comme avec le Département sur le REV  (Réseau express vélo). Ils sensibilisent les usagers au  travers d’événements, pédestres ou cyclistes. Loin d’être donneur de leçons, Boris suggère juste qu’on  « réapprenne la lenteur » : « Tôt le matin, au bord du canal ou sur les berges de la Garonne, c’est très sauvage, on voit des animaux. À vélo comme à pied, en ville comme en campagne, on profite du voyage en lui-même. »

La Haute-Garonne à vélo

Par le biais des balades du dimanche, annoncées  sur le site internet de 2P2R, Boris Koslow et les bénévoles de l’association proposent une  découverte de la Haute-Garonne à vélo. Certaines balades partent de Toulouse, d’autres d’une gare SNCF d’une commune périphérique, de façon à utiliser les transports TER train + vélo et limiter  ainsi les déplacements automobiles. Boris Kozlow en est convaincu « Écologiquement, encourager les trajets train-vélo, ça a vraiment du sens ! »