RETOUR SUR

Cultures urbaines de la rue au Pavillon : notre territoire a du talent

Publié le 5 février 2018
Temps de lecture : 3 min
Cultures urbaines 2018
© Aurélien Ferreira
Le lancement de la 1e édition des Cultures urbaines s'est déroulée le 31 janvier 2018 à l'hôtel du Département.

Promouvoir la diversité des arts urbains à travers l’ensemble de ses disciplines : c’est l’objectif de la première édition du Festival des cultures urbaines. Du 31 janvier au 3 février 2018 au pavillon République, situé dans l’enceinte du Conseil départemental, quatre structures ont carte blanche pour donner aux Haut-Garonnais un aperçu des talents actifs sur le territoire, au travers de différents spectacles gratuits.

Hip-hop, rap, danse, human beatbox, street-art ou encore sports de rue : voici l’ensemble des disciplines qui seront présentées durant cette semaine dédiée aux cultures urbaines. « " Just do it ! ", " Fais-le, c'est tout ! " : un message d'optimisme et de motivation créatrice que l’on retrouve dans les prémices de la culture urbaine. C’est ce choix que nous avons fait en instituant cette semaine des cultures urbaines », expose Anne Boyer, vice-présidente en charge de la culture.

« Ces disciplines urbaines sont aujourd’hui partout, les institutions publiques doivent se saisir de ce mouvement, et se donner pour tâche de les promouvoir. »

La danse, dans un premier temps sera mise en avant par l’école toulousaine de break et hip-hop Break'in School. Elle animera cette première session dès le mercredi avec une exposition du photographe Ghostographic, des ateliers hip-hop et la présentation d’une partie du spectacle de sa compagnie : House of Happiness. Le samedi, place aux battles avec l’ensemble des talents du département : « Nous réunissons les meilleurs danseurs hip-hop de notre réseau pour un show humain, explosif et accessible », confie Abdel Chouari, directeur de la Break'in School. La musique, le street-art et les sports de rue seront en partie portés par le mouvement associatif pour les cultures urbaines (Mapcu). Au programme : une exposition street-art, du live painting avec Spazm, des ateliers graffiti pour tous avec Xerou, du skate et une conférence show sur la culture hip-hop avec Dadoo et DJ Logilo.

« L’objectif est de diffuser le message de tolérance et de paix que véhicule cette culture », explique Julien Duron, membre du Mapcu.

Mix’Art Myrys, collectif d’artistes autogérés mettra aussi sa pierre à l’édifice avec des installations visuelles et sonores et des ateliers DIY (Do It Yourself) de Thomas Bigot, un mapping vidéo sur façade du Proyectarium et un concert de Cantenac Dagar, le vendredi soir. « Au-delà des cultures urbaines, nous visons l’ouverture avec des propositions artistiques contemporaines s’inscrivant dans l’espace public, faisant intervenir les nouvelles technologies », précise Joël Lécussan, coordinateur du collectif.

Déconstruire les clichés

Souvent peu valorisées au sein des cultures urbaines, les femmes sont à l’honneur durant cette semaine. D’abord, l’exposition du Mapcu invite une artiste féminine franco-malgache : Miadana, qui s’inspire des femmes dans la ville et dans la vie. Ensuite, le Conseil départemental a donné sa dernière carte blanche au collectif La Petite qui soutient la jeune création artistique contemporaine et défend celle des femmes. « La Petite considère la culture comme un facteur d’émancipation et de cohésion », explique Anne-Lise Vinciguerra, membre du collectif. Une conférence sonore évoquera donc la place des femmes dans le milieu hip-hop : « Pour déconstruire les clichés et mettre l'accent sur le rôle fondamental qu'ont joué et que jouent les artistes femmes dans l'histoire du hip-hop et du rap », précise Anne-Lise. Enfin, parce que « Les DJ femmes représentent 2 à 8 % des DJ programmés dans les grands festivals », La Petite proposera le samedi soir un DJ set d’une artiste engagée : DJ Emeraldia.

Retour en images