SERVICE

Le suivi de la ressource en eau

Suivi ressource en eau
© Florian Racaché
Le Département assure un suivi de la ressource en eau sur le territoire.
Suivi ressource en eau
© Florian Racaché
Le Département assure un suivi de la ressource en eau sur le territoire.

Le suivi assuré par le Conseil départemental porte d’une part sur la disponibilité de la ressource en eau durant l’étiage (période estivale de basse eau) et d’autre part sur sa qualité. À court terme, les informations recueillies permettent de mieux organiser l’usage de la ressource tout en orientant l’action du Département en faveur des milieux aquatiques. Sur le long terme, l’analyse des données permettra de mieux appréhender les conséquences du changement climatique.

Un Réseau Complémentaire Départemental pour assurer au plus près un suivi de la ressource en eau en Haute-Garonne

Depuis 2014, le Conseil départemental de la Haute-Garonne assure un suivi de la ressource en eau au travers d’un réseau d’une cinquantaine de points de mesure de qualité situés sur des nappes, des sources, des cours d’eau ou des plans d’eau. La gestion de ce réseau, intitulé Réseau Complémentaire Départemental (RCD), est réalisée en collaboration étroite avec le Laboratoire Départemental eva (eau-vétérinaire-air) qui assure les prélèvements et analyses.

Ce suivi de la qualité de l’eau est complémentaire au programme d’analyses assuré par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne qui accompagne techniquement et financièrement le Conseil départemental sur cette action.

Le RCD a une finalité environnementale ; il est à différentier du suivi règlementaire réalisé sur l’eau destinée à la consommation humaine. Il permet d’affiner la connaissance de la qualité des cours d’eau, des plans d’eau et des nappes souterraines. Ses objectifs sont multiples :

  • Accompagner la réflexion stratégique du Conseil départemental, en intégrant ses nouveaux programmes d’intervention et notamment le projet de territoire Garon’Amont,
  • Compléter la connaissance là où les acteurs locaux ont constaté que la donnée était manquante,
  • Cibler les actions à mener pour préserver ou atteindre le bon état des eaux,
  • Évaluer l'impact et orienter les actions déjà engagées au Conseil départemental sur la qualité de l’eau,
  • Mieux connaître l’incidence du changement climatique sur la qualité des cours d’eau et des plans d’eau.

Les données recueillies sont également mobilisées par l’Agence de l’Eau Adour-Garonne pour évaluer périodiquement l’état des cours d’eau et nappes conformément à la Directive Cadre sur l’Eau (DCE).

Le suivi de la qualité de l’eau mis en place par le Département a également pour vocation d’informer les acteurs de l’eau et de sensibiliser les hauts-garonnais à la qualité des milieux aquatiques au travers notamment :

De la production d’un rapport annuel présentant les principaux résultats du suivi (rapports annuels depuis 2015 voir ci-dessous) ;

De la mise en ligne des résultats bruts sur des sites internet dédiés :

Chaque année, le Conseil départemental produit un rapport bilan de la qualité des milieux aquatiques en Haute-Garonne, en intégrant les résultats des analyses réalisées par les autres acteurs, au premier rang desquels figure l’Agence de l’Eau Adour-Garonne. Le rapport bilan portant sur l’année 2020 a été présenté aux élus du Conseil départemental lors de la session du 14 décembre 2021.

En bref, les principaux enseignements du suivi réalisé en 2020 sont les suivants :

  • seulement 27 % des 152 points de suivi en rivière reflètent un état bon à très bon. Parmi les nombreux paramètres pris en comptes, ceux relatifs à la biologie (basés sur l’inventaire des insectes aquatiques et des algues) présentent les moins bons résultats ;
  • sur les 53 points portant sur les eaux souterraines (nappes ou sources), 9 présentent un mauvais état chimique, la principale substance déclassante étant le paramètre nitrate.


La Haute-Garonne se caractérise par la présence de nombreux cours d’eau réalimentés par des retenues, souvent situées hors du territoire et partagées avec d’autres départements :

  • Les retenues EDF d’Izourt, de Gnioure, de Laparan et de Soulcem d’une capacité totale d’environ 81 Mm³, localisées en Ariège, totalisent un volume de 51 Mm³ destinés à la réalimentation de la Garonne du 1er juillet au 31 octobre. Le lac d’Oô (situé en Haute-Garonne) d’une capacité de 15 Mm³ permet la réalimentation de la Garonne. Son volume maximum dédié au soutien d’étiage est de 5Mm³,
  • La retenue de Montbel (d’une capacité maximale de 60 Mm³) située entre l’Ariège, l’Aude et la Haute-Garonne permet la soutien étiage et la compensation des prélèvements d’irrigation sur l’Hers Vif et l’Ariège ainsi que le remplissage de la retenue de la Ganguise, 
  • Le barrage du Filheit (situé en Ariège, d’une capacité maximale de 4,8 Mm3) assure la réalimentation de l’Arize,
  • La retenue de la Ganguise (d’une capacité maximale de 44 Mm³), situé entre l’Aude et la Haute-Garonne permet le soutien des étiages et la compensation des prélèvements d’irrigation sur l’Hers Mort, 
  • Les réserves de la Montagne Noire (Cammazes, Galaube) d’une capacité maximale de 26,8 Mm³ situées entre le Tarn, l’Aude et la Haute-Garonne, permettent la réalimentation du Sor ainsi que le remplissage de la Ganguise,
  • Les barrages de Balerme et Laragou (situés en Haute-Garonne, d’une capacité maximale de 4 Mm³ au total) assurent la réalimentation du Girou,
  • Le système Neste totalisant un volume de 121 Mm³ entre les Hautes-Pyrénées, le Gers et la Haute-Garonne, assure le soutien d’étiage des rivières de Gascogne,
  • Les barrages EDF du bassin du Tarn totalisent un volume de 26 Mm³ destiné au soutien d’étiage du Tarn.


De juin à octobre, les étiages limitent la disponibilité en eau et imposent des restrictions lors des années les plus sèches. Ainsi, au cours des dernières décennies, l’eau est devenue un enjeu majeur pour l’équilibre biologique de la Garonne et de ses affluents, pour la production d’eau potable et pour l’agriculture, principal préleveur à cette période.

Le soutien d’étiage, qui consiste à rajouter au débit de la rivière, un débit supplémentaire obtenu en déstockant l’eau d’une retenue, est alors une des réponses permettant de garantir à la fois des débits sanitaires minimum et la satisfaction des différents usages : alimentation en eau potable, tourisme, activités économiques dont l’agriculture.

Le Conseil départemental s’implique fortement dans le soutien d’étiage des cours d’eau en participant aux instances de concertation relatives à cette problématique et en finançant les lâchers d’eau organisés sur les principaux cours d’eau haut-garonnais. Avec le réchauffement climatique, les prévisions pour 2050 annoncent des débits réduits de 40 % voire 50 % pour les cours d’eau prenant leur source dans les Pyrénées.

Contacts et documents pratiques

Service

Service Eau potable et assainissement

Ce service est directement rattaché à la Direction de la transition écologique.

1 boulevard de la Marquette 31090 Toulouse cedex 09

05 34 33 48 22