Marjorie Mayans : pionnière du rugby féminin de haut niveau

Publié le 8 décembre 2021
Temps de lecture : 3 min
Portrait de Marjorie Mayans, joueuse du club de Blagnac rugby féminin
© Alis Mirebeau
Portrait de Marjorie Mayans, joueuse du club de Blagnac rugby féminin

Le 12 décembre, les joueuses haut-garonnaises de l'équipe de France, de retour de Nouvelle-Zélande où elles venaient de disputer la Coupe du Monde 2022 de rugby à XV féminin, ont été reçues au Conseil départemental, ainsi que les présidents des deux clubs, le BSCR de Blagnac Rubgy et le Stade Toulousain. L'occasion de mieux faire connaissance avec l'une des pionnières du rugby féminin de haut niveau, Marjorie Mayans. Portrait. 

Marjorie Mayans ne s’est jamais posée la question de savoir si le rugby était un sport de fille ou de garçon. Lorsqu’à l’âge de 9 ans, elle suit son frère à l’entraînement, elle se dit que c’est un sport parmi tant d’autres. Même s’il n’y avait pas beaucoup de petites filles sur le terrain… Elle tombe immédiatement amoureuse du ballon ovale, de l’ambiance, du jeu. Elle débute en rugby à 15, puis se frotte aux difficultés du rugby à 7, avant d’évoluer dans les deux pendant dix ans. En 2020, elle décide de se consacrer uniquement à ses premières amours, le rugby à 15. Et après 12 ans de carrière, 52 sélections en Equipe de France, 3 Coupes du Monde en rugby à XV (2014, 2017, 2022), les Jeux Olympiques de Rio en 2016, et 2 grands Chelems au Tournoi des Six Nations (2014, 2018), Marjorie Mayans fait aujourd’hui figure de pionnière. Peu nombreuses sont celles qui ont pu vivre de leur sport. Elle se réjouit chaque fois qu’elle entend des parents raconter que leur fille s’est inscrite au rugby parce qu’elle a vu les Bleues à la télé...

Travailler dur

« Jamais je n’aurais imaginé tout cela. Quand je fais le bilan, je suis très fière du chemin parcouru. Ce n’était pas gagné, j’ai beaucoup travaillé, je me suis entraînée dur, à 6000 % », confie Marjorie. Elle aurait aimé ramener un titre mondial de Nouvelle-Zélande. Après une saison déjà compliquée, elle n’était pas certaine d’être sélectionnée. Et ce mondial était le dernier. Alors forcément il était un peu spécial. Même à haut niveau, rien n’est jamais acquis. Ce sera finalement une troisième place pour la France (36-0 face au Canada). « C’est l’une des compétitions qui m’a fait le plus grandir, humainement parlant. Une 3ème place avec les difficultés qu’on a rencontrées, ça reste très gratifiant. » Celle que le milieu surnomme The Blonde Destroyer pour ses plaquages aux chevilles, devenus sa spécialité, affirme haut et fort que le rugby est l’un des plus beaux sports du monde. Fière d’avoir ouvert la voie à des petites filles, à 32 ans, Marjorie Mayans prend à son tour une nouvelle voie, en commençant une formation de juriste en droit du sport.

Portrait de Marjorie Mayans, joueuse du club de Blagnac rugby féminin
© Alis Mirebeau
Portrait de Marjorie Mayans, joueuse du club de Blagnac rugby féminin
Portrait de Marjorie Mayans, joueuse du club de Blagnac rugby féminin
© Alis Mirebeau
Portrait de Marjorie Mayans, joueuse du club de Blagnac rugby féminin