Derrière les filets entourant le pont depuis le mois de septembre 2024, on devine l’échafaudage suspendu, haut d’une dizaine de mètres. Au fil des étages, on peut voir des ouvriers s’affairer. Des grues descendent les pierres de 300 kilos en différents endroits du pont afin de prendre la place des anciennes abîmées. « Au total, ce sont 70 000 m3 de pierres qui seront acheminées à Saint-Martory en provenance d’Espagne et de Bourgogne, afin de respecter la matière, le calcaire, et les couleurs, le jaune et le gris », précise Virgil Brault de la société SGRP. Toutes sont numérotées et dimensionnées pour prendre un emplacement dédié. Le cas échéant elles peuvent être retaillées sur place. La particularité du chantier est que le ciment y est interdit. Ici on utilise de la chaux aérienne comme lors de la construction du pont en 1727. Un matériau qui était déjà connu des Romains au temps de l’Antiquité. Une méthode très actuelle et en phase avec la bifurcation écologique voulue par le Département : économe en énergie, elle émet peu de gaz à effet de serre.