Un atelier cuisine solidaire à La Casa à Saint-Gaudens

Comme chaque jeudi après-midi, c’est atelier cuisine à la Casa à Saint-Gaudens, une des épiceries sociales et solidaires soutenues par le Conseil départemental en Haute-Garonne. Cela se passe dans la cuisine jouxtant la boutique. Ce 9 octobre 2025, trois adhérents de l’épicerie, Audrey, Martial et Khelifa sont venus préparer avec Agnès Pradet, conseillère en économie sociale et familiale et salariée de l’association, et Mylène, stagiaire de La Casa, une compote de mirabelles ainsi qu’un gratin de patate douce et potimarron.

Pour Martial, 70 ans, ce moment hebdomadaire offre surtout l’occasion de voir du monde, lui qui habite à la campagne, et puis cerise sur le gâteau de repartir avec son repas du soir. Pour Audrey, mère d’un fils de 11 ans, cet atelier lui a redonné le goût de faire à manger et pour Khelifa, cuisinier de métier, cela lui permet aussi de rompre sa solitude et d’exercer sa passion. Tous les trois font partie du noyau dur des participants, auquel se greffent parfois quelques curieux. 

« J’ai initié cet atelier gratuit à mon arrivée dans l’association en 2022. L’objectif premier est de créer du lien social. Les participants sont souvent des personnes isolées ou des seniors. Chaque semaine, nous choisissons les deux plats équilibrés que nous cuisinons, un sucré, un salé, sur la base des ingrédients présents à l’épicerie. On utilise les fruits et les légumes en priorité et on fait attention de ne pas trop sucrer pour les personnes qui pourraient être diabétiques. En résumé, je dirai que c’est la cuisine du placard que l’on réalise tous ensemble dans la bonne humeur. », complète Agnès Pradet. 

Khelifa et Martial commencent l’épluchage des potirons et des patates douces. « J’ai deux mains gauches et onze pouces », plaisante ce dernier. Quant à Mylène, elle s’attèle à râper le fromage avec une râpe « un peu récalcitrante », sourit-elle.  Puis vient le dénoyautage des fruits avec Audrey, qui demande à récupérer les croûtes de fromage pour ses poules. Tout naturellement le dialogue s’engage. On partage des nouvelles de son potager, ses tours de main et on se confie à Agnès sur ses tracas ou ses démarches du quotidien comme, ce jour-là, le versement du chèque énergie. Mais bientôt le gratin part au four et les fruits vont compoter avec du miel. Puis vient le moment de goûter et de sortir les boîtes pour ramener les plats chez soi pour le repas du soir. « La compote est excellente », se réjouit Agnès. D’ores et déjà, le rendez-vous est pris pour la semaine prochaine, ce sera tagine de légumes et pommes au four caramélisées. Et toujours beaucoup de chaleur humaine.