RETOUR SUR

Comment rendre un événement plus inclusif, le CDJ poursuit la réflexion

Publié le 12 juin 2025
Temps de lecture : 3 min
© Hélène Ressayres/CD31
Le 4 juin 2025, le Conseil départemental des jeunesses à planché sur l'inclusion

Après plusieurs rendez-vous à Toulouse et à Plaisance-du-Touch en février et en avril, le Conseil départemental des jeunesses (CDJ) s’est de nouveau réuni le 4 juin 2025 à l’Hôtel du Département. Objectif ? Finaliser collectivement un guide à destination des particuliers, des associations ou des institutions pour les aider à créer des événements sportifs, culturels ou festifs plus inclusifs.  

Keryan, 11 ans, est venu de Tournefeuille et participe pour la première fois au Conseil départemental des jeunesses (CDJ) : « C’est grâce au bouche-à-oreille que je suis là ce soir, ma mère m’a inscrit. J’ai hâte de participer. Et puis l’inclusion, ça me parle car je suis moi-même handicapé. » Un peu plus loin, Etienne, 14 ans, collégien et habitant de Roquettes est, lui, un habitué : « Cela va faire deux ans que je participe au CDJ. Je suis porteur d’un handicap invisible, ce qui n’est pas toujours bien accepté, notamment lorsque je dois montrer ma carte prioritaire aux caisses et que j’essuie quelques regards noirs ». Tous les deux partagent une même envie de s’engager et de faire changer le regard de la société sur le handicap. 

Check-list

Comme Keryan et Etienne, ils sont ce soir-là une trentaine de jeunes Haut-Garonnais venus plancher sur la conception d’un livret pour rendre un événement plus inclusif, une rencontre qui s’inscrit dans une série de rendez-vous du Conseil départemental des jeunesses, à l’Hôtel du Département et dans les territoires. Déjà, il y a quelques semaines, les membres de l’instance participative avaient défriché la thématique. « Aujourd’hui, il s’agit de finaliser une documentation à destination des organisateurs d’événements, qu’ils soient des associations ou des institutions, une sorte de check-list à remplir, en identifiant ce qui peut être mis en place plus facilement sans budget et ce qui nécessite des moyens financiers », détaille Cathy Aline, en charge de la coordination du CDJ au Service jeunesses du Département. 

Visite à Gourdan-Polignan

Après un rapide brise-glace car le CDJ, instance sans engagement, accueille toujours de nouvelles têtes, les jeunes sont répartis en trois tables, où sont évoquées l’accessibilité et la communication. Ils sont guidés dans leur réflexion par des agents facilitateurs du Département, Sandrine, Laurence et Déborah. Pour nourrir le débat et expérimenter in vivo et en avant-première les critères du guide qu’ils ont élaboré, Mahé, Nina et Fethi se sont rendus le 24 mai 2025 à Gourdan-Polignan où avait lieu l’événement inclusif « Une journée EXTRA-ordinaire » organisé par la Communauté des communes Pyrénées Haut-Garonnaises. Parmi les éléments clés, Nina évoque l’importance de la traduction en langue des signes ou dans d’autres langues, la formation des bénévoles, la mise en place de davantage de pictogrammes et de plans ou l’installation de tapis pour faciliter le déplacement des personnes à mobilité réduite. Etienne aussi a des idées. Il pense à la création d’endroits « safe » et calmes pour que personnes relevant du spectre de l’autisme puissent s’isoler si besoin. 

Guide finalisé en 2026

Afin d’enrichir le guide et de croiser les regards, les jeunes présenteront prochainement leurs préconisations au Conseil départemental de la citoyenneté et de l'autonomie, une instance de démocratie participative locale en faveur des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, pilotée par le Département. L’objectif final est de boucler le contenu de ce guide d’ici la fin de l’année pour pouvoir ensuite le diffuser courant 2026. L’affaire est suivie attentivement par la Direction en charge de l’autonomie, représentée ce soir-là par Laura Piqueronies, chargée de mission, qui avait saisi, originellement, le CDJ sur la question plus large de la société inclusive : « Pour nous, choisir cet angle permet de sensibiliser davantage les personnes. C’est du concret, ça parle à beaucoup de monde. Cette approche participative est dans le droit fil de ce que défend le Département qui met les citoyens au cœur de ses politiques publiques »