Florian Bertoncello, portrait d'un jeune geek engagé

Un peu timide, les yeux rêveurs. Florian Bertoncello est un jeune homme de 25 ans qui trace sa route hors des sentiers battus. En 2017, il quitte le lycée avec un bac en électrotechnique, une voie choisie un peu par défaut, à cause de ses difficultés scolaires. Car ce qu’il aime, c’est la vidéo, lui qui avoue être un peu geek sur les bords. En terminale, inspiré par les webséries à la mode comme Challenger, il réalise un court-métrage avec des amis. C’est le coup de foudre : « J’aime raconter et transmettre des histoires ». Puis il suit une formation d'audiovisuel qui dure 6 mois. Par la suite, le jeune homme s’engage en service civique auprès de l’association Teotihua, pour laquelle il fait de la captation vidéo de pièces de théâtre. 

Pendant le confinement, il entend parler de l’Institut de l’engagement. À l’époque, son projet était de créer sa société d’audiovisuel pour promouvoir le monde de la pop culture. Il intègre alors une promotion un peu particulière appelée « Les engagés du Covid », avec comme idée d’utiliser la vidéo pour mettre en avant les commerces dits « non essentiels ». Peu engagé au départ, il le devient grâce à ses expériences. « Chacun peut être engagé au quotidien, en défendant ses valeurs », affirme Florian Bertoncello, par ailleurs participant du groupe Miroir, espace de dialogue citoyen créé par le Département à destination des jeunes.

C’est par le biais de l’Institut que Florian découvre les « Rencontres de l’engagement » du Département. Il va alors présenter un projet centré sur la pop culture à plusieurs élus : « J’avais apporté une carte mentale sur mes centres d’intérêts, et j’ai dit que c’était ce que je voulais promouvoir ». Il y rencontre sa future marraine, Sandrine Floureusses, vice-présidente en charge du Dialogue citoyen, des Égalités et des Jeunesses.

L’élue a été touchée par son attirance pour la pop culture, et principalement les mangas et les BD, styles qu’il apprécie depuis l’enfance. « Alors qu’au départ, je ne devais pas être la marraine de Florian, nous nous sommes finalement retrouvés car grâce à mes enfants eux aussi passionnés de mangas, j’ai pu comprendre les valeurs véhiculées par cet art : le courage, l’intégrité, l’honneur. Le courant est passé entre nous grâce à cela. J’ai porté un regard positif et bienveillant sur le projet de Florian, en lui donnant un coup de pouce pour lui permettre d’avancer plus aisément, grâce au réseau dont bénéficie le Conseil départemental. C’est ce qui pêche chez de nombreux jeunes porteurs de projets aujourd’hui qui n’ont pas forcément toutes les clés », explique-t-elle.

Parmi ses inspirations, Florian Bertoncello cite le manga Akira de Katsuhiro Ōtomo ou encore la BD Shangri-La de Mathieu Bablet. 

Soutenu par sa marraine, il candidate puis devient lauréat de la session 2023 de la bourse Initi’active jeunesses et pour son nouveau projet : Instant bulles. L’objectif ? Créer des cartes à collectionner avec des descriptions d'œuvres, connues ou pas. La bourse Initi’active jeunesses est un dispositif départemental apportant des aides financières et matérielles aux projets d’utilité sociale des moins de 30 ans. En parallèle, il se destine à reprendre des études de documentation ou de médiation culturelle, car il a finalement renoncé à poursuivre en indépendant et souhaite travailler en équipe. Aujourd’hui, il encourage les jeunes participants aux « Rencontres de l’engagement » à se lancer dans leurs projets : « Si tu participes aux Rencontres, c’est parce que tu as un projet qui te tient à cœur. Tu n’as rien à perdre, alors fonce ! ».

Et Sandrine Floureusses de conclure : « Grâce à la mission de l’engagement, Florian a pu s’ouvrir et affiner son projet. D’ailleurs, il candidate à la bourse Initi’active Jeunesses et participe au groupe Miroir. Enfin, il est engagé dans une reprise d’études. C’est tout l’intérêt de la transversalité des dispositifs proposés par le Département ».