Perturbateurs endocriniens : le Département s'engage

Publié le 29 octobre 2019
Temps de lecture : 3 min
Perturbateurs endocriniens : le Département s'engage
© Aurélien Ferreira/CD31
Sur la scène du Pavillon République, le président G. Méric ouvre la conférence aux côtés des invités.

Le 28 octobre le Département est devenu signataire de la charte d’engagement « Villes et territoires sans perturbateur endocriniens ». Le soir même, une conférence sur le sujet était organisée au Conseil départemental avec la volonté d’interroger et de sensibiliser sur le sujet.

Le 28 octobre, Georges Méric a signé la charte d'engagement Villes & Territoires "sans perturbateurs endocriniens" en présence de Jean-Michel Fabre, vice-président en charge du Développement Durable, d'André Cicolella, président de Réseau Environnement Santé, de Gérard Bapt, médecin-cardiologue et député honoraire, d'Ana Soto, lanceuse d’alerte et pionnière dans la recherche des perturbateurs endocriniens, chercheuse à la Tufts University de Boston et de Nathalie Ferrand-Lefranc, chirurgien-dentiste, déléguée régionale Occitanie et membre du bureau national du Réseau Environnement Santé.

Lancée en 2017 par le Réseau Environnement Santé, cette charte invite les collectivités à s'engager dans une démarche visant à réduire l'exposition des populations et des ecosystèmes aux perturbateurs endocriniens. "Nous avons une contamination générale aujourd'hui, nous sommes en état de crise sanitaire, mais la bonne nouvelle c'est que nous avons désormais compris qu'une bonne partie des maladies chroniques sont liées à ça. La dynamique enclenchée est favorable", a expliqué André Cicolella.

Le Département sur le terrain de la transition écologique

Dans le cadre de son plan d’actions 2017-2020 pour la transition écologique, le Département a déjà engagé des actions de lutte contre l’exposition aux perturbateurs endocriniens, en faveur de la protection des Haut-Garonnaises et des Haut-Garonnais et des écosystèmes.

"Le travail mené par le Département s'insère dans le cadre de la transition écologique, selon trois axes : connaitre le risque, montrer l'exemple et accompagner les territoires et les citoyens dans ces changements d'habitudes", a expliqué Jean-Michel Fabre.

Sur le sujet des perturbateurs endocriniens, le Laboratoire 31 EVA, une direction du Conseil départemental a investi depuis 15 ans en moyens humains compétents et en matériel de haute technologie pour être le premier laboratoire public sur la région Occitanie capable de mener les analyses nécessaires aux recherches sur les perturbateurs endocriniens.

Concrètement, le Département travaille à diminuer l’exposition à tous les niveaux : dans l’alimentation, le choix du mobilier, l'entretien des textiles dans les sites départementaux et l'entretien des routes départementales :

  • par l’utilisation de produits ou de matériels sans perturbateurs endocriniens
  • dans les collèges, par la valorisation d’une alimentation bio et de l’incitation aux achats alimentaires en circuits courts avec le dispositif MIAM31
  • par le soutien aux agriculteurs dans leur évolution vers l’agro écologie afin de réduire l’utilisation de produits phytosanitaires
  • par un entretien des routes départementales avec peu de pesticides (6000 litres de désherbant en 2010 contre 15 litres aujourd’hui)

Au-delà de ces actions de terrain, le Département s’engage à sensibiliser la population aux bonnes pratiques avec l’organisation d’événements dédiés. Suite à la signature de cette charte, Ana Soto, biologiste endocrinologue a par ailleurs animé une conférence sur le thème des perturbateurs endocriniens. "On doit légiférer sur la base des études faites, car le plus important reste de préserver la santé", a-t-elle expliqué en préambule.