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Rencontre avec Claude et Evelyn Askolovitch

Publié le 18 mars 2023
Temps de lecture : 2 min
© Aurélien Ferreira / CD31

Le Conseil Départemental de la Haute-Garonne a fait salle comble le 16 mars pour la conférence-débat en présence du journaliste et auteur Claude Askolovitch et de sa mère, Evelyn, organisée dans le cadre des 6e Rencontres pour l’égalité. Entre gravité et humour, une rencontre pleine d’humanité.

Écoutez cette conférence en bas de l'article.

« Toutes les familles ont leur tragédie, la question est  : qu’est-ce qu’on en fait après ? Ce bouquin, ce n’est pas un livre sur la Shoah, c’est l’histoire d’une famille ». Claude Askolovitch pose dès le départ le propos de Se souvenir ensemble (éd. Grasset), livre co-écrit avec sa mère Evelyn, déportée à l’âge de 4 ans et qui durant deux années connaîtra trois camps de concentration en Hollande et en Allemagne. Face au public, ils racontent ce dialogue autour du souvenir devenu possible par l’écrit, là où la parole était compliquée entre un fils et sa mère. Lui, homme de médias, journaliste et auteur, a la parole fluide et décomplexée sur l’histoire de deux années d’écriture à quatre mains. Elle, 85 ans, le sourire discret et le regard lumineux, évoque sa petite enfance volée par la folie nazie, sa rencontre avec Simone Veil, son passé de militante pour « un monde meilleur ».

« Pour un monde meilleur »

Lorsque dans le public on lui demande si elle y croit encore, Evelyn s’assombrit. Le contexte international actuel, rappelé en préambule par Sébastien Vincini, le président du Conseil Départemental de la Haute-Garonne, n’est étranger à personne. Tout comme l’espérance d’un monde de paix et de fraternité. En partageant l’intimité de leur dialogue, qu’ils agrémentent aisément d’humour, Claude et Evelyn Askolovitch touchent à l’humanité dans ce qu’elle a d’universel. Des remerciements s’expriment au micro lorsqu’il circule dans l’assistance. Pour certains, ce récit est aussi celui de leurs parents ou grands-parents. Evelyn, elle, assure qu’inlassablement elle continuera de raconter son histoire dans les écoles afin, dit-elle, « que plus personne ne dise que cela n’a jamais existé ».

Les Rencontres pour l’égalité se poursuivent jusqu’au 21 mars sur tout le territoire haut-garonnais.