Haute-Garonne, terre d'agriculteurs

Publié le 18 février 2022
Temps de lecture : 4 min
Vignes de Fronton
© Manuel Huynh
Vignes de Fronton

La Haute-Garonne est composée de 5 territoires avec des identités et des spécificités fortes : Comminges, Volvestre, Frontonnais, le périurbain autour de Toulouse et le Lauragais. Petit tour d'horizon.

Comminges

Christophe, éleveur à Génos
© Aurélien Ferreira
Christophe, éleveur à Génos

Le Comminges est un territoire rural, principalement une terre d’élevage. C'est aussi une destination touristique, grâce à son passé historique et ses montagnes. 

L'un des moments forts de l'année pour les habitants comme pour les touristes est la transhumance, quand les brebis tarasconnaises (à qui l'on doit l'IGP Agneau de lait des Pyrénées) et les belles vaches gasconnes typiquement reconnaissables à leur robe grise et leur œil maquillé de noir traversent les villages pour rejoindre ou quitter les estives.

Christophe Cazalot, qui illustre la campagne en cours, vendait des machines agricoles, avant de reprendre l’exploitation familiale en 2010.

Vallées Volvestre

Anthony, maraîcher au Fauga
© Aurélien Ferreira
Anthony, maraîcher au Fauga

Le Volvestre est une terre riche et fertile permettant la production maraichère et fruitière (production notamment de pommes et de kiwis).

Une part belle de la production de ce secteur va au maraichage et à la production fruitière. Vous pouvez venir cueillir vos fruits dans les exploitations et les conserver pendant plusieurs semaines. Une sortie ludique, une rencontre avec le producteur et en prime le choix de vos produits.

Romain Kerb a d’ailleurs fait le choix de s’installer pour produire des produits de qualité de manière saine et surtout pouvoir faire de la vente directe aux consommateurs mais aussi, échanger et partager avec eux le goût des bonnes choses et du travail bien fait. Vous pouvez consulter Directfermiers31.fr (ou sur l’application disponible sur Google Play et l'App Store) pour trouver les producteurs près de chez vous.

Frontonnais

Martine, viticultrice à Villaudric
© Aurélien Ferreira
Martine, viticultrice à Villaudric

Martine Rougevin est issue d'une grande famille du Frontonnais. Le domaine existe depuis 1831 et 5 générations se sont succédées avant qu'elle reprenne le domaine en 1991. Dans cette famille, la vigne est une histoire de femmes : ce sont sa grand-mère et son arrière-grand-mère qui ont veillé sur le vignoble avant elle.

C’est le travail de grandes familles qui perpétuent une tradition et un savoir-faire ancestral sur ce terroir riche de 2 AOP, l'Ail violet de Cadours et les Vins de Fronton.

Le Periurbain

Alain, apiculteur à Cambiac
© Aurélien Ferreira
Alain, apiculteur à Cambiac

Zone urbaine, très artificialisée pour les besoins humains, ce territoire autour de Toulouse n’en demeure pas moins une zone de production pour qui sait utiliser ses atouts. Alain Raynaud, présent dans la campagne de communication actuelle, est ainsi apiculteur dans la banlieue toulousaine

Saviez-vous que sur les toits d'immeubles des ruches sont posées, et que nos amies les abeilles y travaillent dur ?
Elles arrivent à produire autant que les ruches dans un secteur plus rural. De plus, le miel y est, parait-il, meilleur car les pollens récoltés le sont sur une telle diversité de fleurs que cela lui confère un arôme unique !
Les abeilles ont besoin de nourriture, alors n’oubliez pas de planter des fleurs mellifères sur vos balcons !

Il n'y a pas de SIQO (Signes d’identification de qualité et d’origine) sur cette zone ! En effet, le miel est un produit qui demande beaucoup d’attention mais qui se produire partout.

Lauragais

Aymar, céréalier à Dremil-Lafage
© Aurélien Ferreira
Aymar, céréalier à Dremil-Lafage

Le Lauragais est réputé pour ses grandes étendues balayées par les vents, qui s’étendent de l’urbanisation de Toulouse jusqu’aux aux premiers contreforts de la Montagne Noire. De par sa morphologie, ce territoire a toujours été une terre céréalière. Pour rappel, la Haute-Garonne est le premier producteur en blé dur et de sorgho du territoire national. Mais il y a également beaucoup de légumineuses produites sur ces terres : lentilles, pois chiches, etc.

Aymar De Banières a repris depuis quelques temps l’exploitation familiale et poursuit la conversion au Bio, toujours aidé de son père. À partir de ces récoltes de céréales, de nombreux produits seront fabriqués localement, de l’huile et de la farine par exemple. 

Aux côtés des agriculteurs

Le Conseil départemental est naturellement aux côtés des agriculteurs pour les aider à réussir leur transition agro-écologique. Allier les performances économique, sociale et environnementale est l'enjeu de l’agriculture et de l’alimentation de demain.

La durabilité des exploitations agricoles de la Haute-Garonne consiste à garantir l’avenir de l’agriculture haut-garonnaise, mais également à anticiper le changement climatique et à adapter les exploitations vers une transition pour des pratiques agro-écologiques en :

  • Protégeant l’environnement pour mieux utiliser les interactions biologiques et leurs potentiels en réduisant les intrants chimiques et les consommations d’énergie non renouvelable.
  • luttant contre l’érosion des sols et la préservation de leur fertilité,
  • réduisant des consommations d’eau, d’intrants chimiques, de médicaments vétérinaires…
  • développant les circuits courts et des filières de proximité, ainsi que les produits de qualité, pour une alimentation de qualité et de proximité.

Pour cela, le Département a mis en place :

  • un Plan d’action circuits courts ;
  • une Alimentation des collèges en produits locaux avec agrilocal
  • la Plateforme Directfermiers31
  • un Soutien aux manifestations agricoles valorisant les produits locaux de qualité (Pyrénéennes, Salon International Agricole à Paris, les boulonnaises, les Journées Agricoles du Volvestre…)
  • la Promotion/facilitation des Projets Agricoles Territoriaux