DOSSIER

Pour une agriculture durable en Haute-Garonne

Publié le 25 février 2020
Temps de lecture : 3 min
Une exploitation de mais.
© Aurélien Ferreira
On compte 6000 agriculteurs en Haute-Garonne.

Le Département s’engage depuis plusieurs années en faveur de l’agro-écologie. Comment ? En accompagnant les agriculteurs dans une démarche à la fois environnementale et de qualité. Pour préserver l’emploi, la nature et la santé.

Au collège de Caraman, les élèves demi-pensionnaires savourent toute l’année des fruits, des légumes et du pain frais qui sont produits localement. Le chef du restaurant scolaire, Sébastien Jean-Marie s’approvisionne en effet via la plateforme Agrilocal 31 qui a été mise en place en 2016 par le Conseil départemental dans l’objectif de faciliter la mise en relation entre acheteurs de la restauration collective et producteurs locaux. Une petite graine semée pour penser l’agriculture autrement. « La valorisation des circuits courts est essentielle pour le Département car elle favorise à la fois l’emploi local, la santé publique et le respect de l’environnement », atteste Patrice Rival, vice-président en charge de l’agriculture. Un triptyque qui guide la politique volontariste menée depuis 2015 par le Conseil départemental en faveur de l’agro-écologie. Comprendre : une autre façon de penser l’agriculture, en utilisant des techniques agricoles plus respectueuses à la fois des hommes et de la nature.

Des conseils pour les agriculteurs

En Haute-Garonne, plusieurs leviers sont ainsi mobilisés pour une meilleure prise en compte des enjeux environnementaux, en particulier l’accompagnement au développement de l’agriculture biologique. Pour ce faire, le Département anime un réseau de 27 conseillers agro-environnement qui apportent leur soutien, humain et technique, auprès des 6 000 agriculteurs implantés sur le territoire en les sensibilisant à la conservation des sols, la préservation des ressources en eau ou encore la protection de la biodiversité. Le Département finance également des actions concrètes afin de préserver la fertilité des sols telles que la plantation de haies agricoles ou encore la réalisation de diagnostics pour limiter les coulées de boue. La collectivité soutient également le pastoralisme, à travers notamment une opération de transhumance de brebis qui se déroule chaque année au printemps entre le nord et le sud du département.

Des produits de qualité

Par ailleurs engagé dans la valorisation du terroir, le Conseil départemental participe activement à la promotion des produits sous Signes d’identification de la qualité et de l’origine (SIQO), dont une exploitation sur cinq bénéficie. Agneau des Pyrénées, vins de Fronton, ail violet de Cadours, haricot tarbais, Gasconne des Pyrénées ou encore porc noir de Bigorre sont ainsi les six produits « stars » du stand de la Haute-Garonne au Salon international de l’agriculture qui se tient jusqu’au 1er mars à Paris. L’an dernier, les producteurs haut-garonnais avaient remporté pas moins de dix-neuf médailles à l’issue du Concours général agricole. Un gage de qualité qui vient récompenser leur travail, souvent difficile, mais toujours réalisé avec passion.

"Depuis 2017, je travaille pour le Conseil départemental en tant que conseiller agro-environnement. Mon bureau est basé à Auterive, mais je suis surtout sur le terrain, au contact des agriculteurs implantés sur mon secteur dont la plupart sont des céréaliers. Je gère environ 150 dossiers régulièrement pour des demandes de renseignements, d’appui technique ou pour remplir un dossier de demande d’aides de la PAC (Politique agricole commune). Je suis également référent pour la plateforme Agrilocal 31 sur le secteur du Volvestre.

Rencontre avec Quentin Payrastre, conseiller agroenvironnement basé à Auterive
Rencontre avec Quentin Payrastre, conseiller agroenvironnement basé à Auterive

Mon rôle consiste à sensibiliser et accompagner les agriculteurs à la découverte de cet outil de mise en relation avec les services de restauration collective, tels que des collèges ou des écoles. Parfois effrayés au départ par l’inconnu, ils y voient rapidement leur intérêt puisque ça peut leur assurer un revenu périodique. Ça marche plutôt bien ! Dernièrement, j’ai « intégré » un producteur de volailles installé à Venerque, un autre qui fait des glaces fermières à Auragne et un maraîcher à Lagardelle-sur-Lèze. Le petit « plus » est qu’ils sont fiers quand leurs enfants mangent leurs produits !"